La corruption zéro est un concept souvent évoqué, mais sa réalité est contestée. Ce mercredi, les membres du gouvernement, dirigés par Pedro Sánchez, ont réaffirmé cette idée. Le président du gouvernement a utilisé cet argument pour critiquer le PP, affirmant que son organisation avait une tolérance zéro envers la corruption, contrairement à ses opposants.
Pedro Sánchez a commencé par cibler Pablo Casado, qui a perdu la présidence du PP après avoir dénoncé des cas de corruption. Il a ensuite énuméré plusieurs enquêtes touchant le PP dans différentes communautés. Selon lui, "le PP est une encyclopédie de corruption avec des chapitres autonomiques".
Cependant, certaines accusations de Sánchez ne sont pas fondées. Par exemple, celles concernant les gouvernements autonomiques sont souvent précédentes à l'arrivée des présidents actuels ou concernent des affaires classées. Cela soulève des questions sur la véracité de ses affirmations.
Sánchez a affirmé que le gouvernement de Madrid, dirigé par Isabel Díaz Ayuso, était sous enquête pour des affaires de corruption. Il a mentionné des investigations concernant son frère et son compagnon, mais certaines de ces affirmations sont inexactes, notamment concernant l'archivage du cas du frère d'Ayuso par la Fiscalité Européenne.
Concernant Alberto González Amador, le compagnon d'Ayuso, il fait face à des accusations de fraude fiscale. Cependant, ces accusations ne sont pas directement liées au gouvernement d'Ayuso. Ainsi, la déclaration de Sánchez sur le fait que le gouvernement est sous enquête à cause de lui est trompeuse.
Sánchez a également pointé du doigt Juanma Moreno Bonilla en Andalousie, l'accusant de renvoyer des intervenants dénonçant la corruption dans le Service Andalou de Santé. En effet, des alertes avaient été émises concernant des pratiques illégales, mais les changements de personnel ont été justifiés par des raisons personnelles.
Dans la Communauté Valencienne, Sánchez a accusé Carlos Mazón d'être sous enquête pour corruption. Pourtant, les sources officielles indiquent que l'enquête concerne plutôt les socialistes valencians et non le PP. Le cas Azud est un exemple de corruption touchant le PSPV-PSOE.
Concernant Castille et León, les accusations de Sánchez sont fondées, mais elles ne concernent pas la période actuelle sous Alfonso Fernández Mañueco. Les condamnations mentionnées remontent à des périodes antérieures, ce qui remet en question la pertinence de ses déclarations.
Enfin, en Galice, Sánchez a évoqué un conseiller de la Xunta maintenu en poste malgré des accusations d'agression sexuelle. Cette situation soulève des préoccupations sur la gestion des affaires de corruption au sein des gouvernements régionaux.
Les accusations de Pedro Sánchez contre le PP soulèvent des questions sur la véracité et la pertinence de ses déclarations. Si certaines allégations sont fondées, d'autres semblent être basées sur des faits obsolètes ou déformés. La lutte contre la corruption nécessite une approche transparente et factuelle.