Le Groupe d'États contre la Corruption (GRECO), un organe du Conseil de l'Europe, a une fois de plus exhorté le gouvernement espagnol à lever le veto sur les rapports concernant l'intégrité des hautes sphères du pouvoir. Cette demande émane du président du groupe, David Meyer, et a été consignée lors de la dernière réunion plénière du 10 mars.
Dans le document de conclusions, GRECO a mis en lumière la situation de l’Espagne, la comparant à celle de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. Ces pays sont appelés à permettre la publication des rapports qui évaluent leur conformité aux normes de lutte contre la corruption établies par le Conseil de l'Europe.
Les rapports de GRECO sont élaborés à partir des données fournies par les pays eux-mêmes. Ils détaillent les mesures mises en place pour atteindre les normes de lutte contre la corruption. Ces documents sont cruciaux car ils fournissent une évaluation de la situation dans chaque pays.
Pour l'Espagne, le blocage des rapports remonte à 2023, une période marquée par des allégations de corruption touchant le gouvernement et certains de ses membres. Ces affaires sont actuellement examinées par les tribunaux, ce qui rend la situation encore plus préoccupante.
GRECO a déjà demandé à l'Espagne de lever le veto sur les rapports en janvier, mais cette demande a été ignorée. Le président du groupe a réitéré cette demande, soulignant l'importance de la transparence dans la lutte contre la corruption.
Le point 37 du procès-verbal de la dernière session plénière appelle les autorités des États concernés à autoriser la publication des rapports adoptés par le groupe. Cela inclut des rapports sur la prévention de la corruption et la promotion de l'intégrité au sein du gouvernement et des forces de sécurité.
Le refus du gouvernement espagnol de rendre publics ces rapports entrave le processus de monitoring du Conseil de l'Europe. Ce dernier évalue la situation en Espagne concernant la séparation des pouvoirs, l'État de droit, et la corruption.
Depuis que ces rapports sont bloqués, plusieurs affaires de corruption ont émergé, impliquant des proches du président Pedro Sánchez et d'autres figures politiques. Ces affaires sont sérieusement préoccupantes et soulèvent des questions sur l'intégrité du gouvernement.
Le GRECO continue de faire pression sur l'Espagne pour qu'elle lève le veto sur les rapports d'évaluation. La transparence et la lutte contre la corruption sont essentielles pour restaurer la confiance du public. Il est crucial que le gouvernement prenne des mesures pour permettre la publication de ces documents afin de garantir l'intégrité des institutions.