La Junta de Portavoces a contraint le Gouvernement à faire face à la réalité. Le président, Pedro Sánchez, devra se présenter lors d'un plénier monographique pour rendre des comptes sur les affaires de corruption qui touchent son exécutif et le PSOE. Ce sera un moment crucial pour la transparence politique en Espagne.
Le 9 juillet, il y aura deux pléniers distincts. Le premier, prévu le matin, sera entièrement consacré à la corruption. L’attention sera particulièrement portée sur le cas Ábalos-Koldo-Cerdán, mais aussi sur d'autres affaires impliquant des proches du président, y compris son frère et son épouse. Ce premier plénier est essentiel pour répondre aux préoccupations du public.
Le second plénier, qui se tiendra l'après-midi, traitera des conclusions de la Cumbre de l'OTAN, du Conseil Européen et de la Conférence Internationale sur le Financement au Développement. Le Gouvernement espérait initialement que ces sujets seraient abordés lors d'une seule intervention de Sánchez, mais cela a suscité de vives réactions.
Les partis parlementaires, frustrés par le refus de Sánchez de se présenter la semaine dernière, ont réagi vivement. Le PP avait même inclus une motion dans l'ordre du jour, demandant un plénier monographique. La motion, qui devait être votée jeudi, aurait probablement été adoptée.
Cependant, la Junta de Portavoces a anticipé en demandant majoritairement la comparution de Sánchez, exclusivement axée sur la corruption. Cela montre la pression croissante sur le président pour qu'il réponde aux accusations qui pèsent sur lui et son parti.
Le secrétaire d'État aux Relations avec les Cortes, Rafael Simancas, a adressé un écrit à la présidence du Congrès pour demander la comparution de Sánchez. Cette demande vise à informer le public sur les affaires de corruption révélées par des fuites médiatiques et sur les résultats de la récente Cumbre de l'OTAN.
Cette stratégie, perçue par l'opposition comme une tentative de diluer les explications nécessaires, a soulevé des inquiétudes. Le PNV, un allié crucial du Gouvernement, a même rejeté cette approche, la qualifiant de « porrusalda » et a exprimé sa volonté de voir un plénier monographique se tenir.
La situation politique en Espagne est tendue, avec des accusations de corruption qui menacent de ternir l'image du Gouvernement. La décision d'organiser un plénier monographique le 9 juillet représente une étape importante pour la transparence et l'intégrité politique. Il reste à voir comment le président Sánchez répondra aux attentes croissantes de la population et des partis politiques.