Le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été placé en prison préventive par un tribunal d'Istanbul ce dimanche, selon des informations d'Efe. Sa détention, survenue mercredi dernier, a déclenché une vague de protestations à travers le pays, qui dure depuis quatre jours, appelant à sa libération.
Cette décision judiciaire concerne des accusations de corruption et de corruption, l'une des deux affaires en cours contre lui. Les juges ont choisi de ne pas imposer de mesures dans le cadre d'un procès pour présumée collaboration avec un groupe terroriste, en référence à la guérilla kurde.
La détention du maire a suscité d'énormes protestations, non seulement à Istanbul, mais également dans de nombreuses autres villes. Des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées contre ce qu'elles considèrent comme un procès politique visant à éliminer un rival d'Erdogan.
Mercredi soir, des dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés devant le mairie d'Istanbul, et ce nombre a continué d'augmenter, atteignant plus de 50 000 personnes. À l'échelle nationale, jusqu'à un million de personnes ont été estimées mobilisées, selon certaines sources.
Le parti d'Imamoglu, le CHP social-démocrate, avait prévu de le présenter comme candidat présidentiel pour les élections de 2028, bien que l'opposition exige des élections anticipées. Ce dimanche, un vote symbolique a été lancé à travers la Turquie, permettant aux membres du CHP et à leurs sympathisants d'exprimer leur soutien à Imamoglu.
Les protestations continuent de se répandre dans tout le pays. Ce samedi, des milliers de manifestants sont à nouveau sortis dans les rues de 55 des 81 provinces turques. Les slogans tels que "Les dictateurs sont des lâches !" et "AKP, ne nous ferez pas taire !" étaient visibles sur les pancartes.
Le leader du CHP, Özgur Özel, a affirmé que les manifestants étaient "plus de demi-million". Les forces de l'ordre ont répondu par des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades de percussion pour disperser la foule devant la mairie d'Istanbul.
Özel a promis que la mobilisation "défendrait" le maire et qu'ils marcheraient vers le tribunal où il avait été transféré. Imamoglu a été interrogé pendant cinq heures par la police concernant des accusations de "soutien à une organisation terroriste".
Dans une déclaration faite par la municipalité, Imamoglu a promis de "déposer une plainte" contre ceux qui ont instigué cette procédure. Il a qualifié les accusations portées contre lui d'immorales et sans fondement, affirmant qu'elles visaient à nuire à sa réputation et à sa crédibilité.
En conclusion, la situation à Istanbul reste tendue, avec des manifestations qui continuent de croître. Les citoyens expriment leur soutien à Imamoglu tout en dénonçant ce qu'ils considèrent comme une injustice politique.