Le maire de New York, Éric Adams, fait face à des accusations de corruption. Le ministère américain de la Justice a récemment ordonné l'abandon des poursuites à son encontre. Cette décision fait suite à son rapprochement avec Donald Trump, ce qui pourrait le libérer d'une affaire complexe qui menace sa réélection en 2025.
Éric Adams a été le premier maire de New York à être inculpé durant son mandat. En septembre, il avait plaidé non coupable de corruption et de financement illégal de campagne. Il avait également suggéré que ses problèmes judiciaires étaient liés à ses désaccords avec le président Joe Biden sur l'immigration.
Dans un contexte politique tendu, Donald Trump a soutenu qu'il subissait le même traitement qu'Éric Adams. Les instructions du ministère de la Justice, révélées par le New York Times, indiquent que les procureurs de Manhattan doivent abandonner les accusations. Emil Bove, numéro deux du ministère, a confirmé que le dossier devait être clos.
Cette décision pourrait permettre à Éric Adams de se concentrer sur sa campagne électorale. Son avocat, Alex Spiro, a déclaré qu'il pourrait enfin mettre cette affaire derrière lui. Cependant, la situation reste délicate pour l'édile, dont la popularité a chuté depuis son élection en 2021.
Éric Adams, ancien capitaine de police, a été élu sur des promesses de justice sociale et de sécurité. Cependant, sa popularité a diminué, rendant sa réélection difficile. Un procès prévu pour avril pourrait compliquer davantage sa situation, surtout en vue de la primaire démocrate.
Depuis l'élection de Donald Trump, Adams a adopté un ton conciliant envers le président républicain. Leur rencontre en janvier a été décrite comme productive, mais certains l'accusent de vouloir obtenir des faveurs en échange de son soutien à l'administration républicaine.
New York fait face à un afflux de migrants, avec environ 500 000 clandestins présents dans la ville. Emil Bove a noté que les poursuites judiciaires ont entravé la capacité d'Adams à se concentrer sur la lutte contre l'immigration illégale. Cela soulève des questions sur la gestion des ressources de la ville.
Des critiques, comme Jumaane Williams, affirment qu’Adams a trahi les valeurs de la ville pour éviter des conséquences judiciaires. L'Union des libertés civiles de New York a également exprimé des inquiétudes sur l'utilisation politique de la justice dans cette affaire.
L'acte d'accusation contre Éric Adams inclut des accusations de fraude électronique et d'acceptation de pots-de-vin d'un responsable turc. En retour, il aurait utilisé son influence pour favoriser l'ouverture d'un gratte-ciel pour la mission turque auprès des Nations unies.
Le parquet fédéral a également évoqué un système de fausses certifications permettant à Adams de lever des fonds publics pour ses campagnes. Ces accusations soulignent la gravité des allégations portées contre lui et les implications pour sa carrière politique.
La situation d'Éric Adams est complexe et évolutive. Les décisions du ministère de la Justice pourraient influencer son avenir politique. Toutefois, la perception publique et les accusations de corruption continueront de peser sur sa réélection. L'issue de cette affaire reste à suivre de près.