Le Parti Populaire avait promis un débat intense, visant à confronter le président du Gouvernement espagnol. Ils ont prévu de soulever des affaires de corruption révélées par la UCO, en les liant à la question centrale du État de droit en Espagne et de l'indépendance de la Fiscalité.
La première intervention, assurée par le suédois Tomas Tobé, a mis en lumière la gravité de la situation. Il a déclaré : "Nous avons atteint un point où il est nécessaire d'être absolument clairs : nous avons un problème grave avec l'État de droit en Espagne." Il a évoqué la corruption, l'abus de pouvoir et le affaiblissement des institutions.
Tobé a insisté sur le fait que cette chambre ne pouvait rester silencieuse face à un scandale de corruption croissant, lié au président du gouvernement espagnol. "C'est inacceptable", a-t-il affirmé, soulignant la nécessité d'une réponse ferme à cette situation.
Après avoir exposé la situation complexe de Pedro Sánchez, Tobé a affirmé que ses actions n'étaient pas dignes d'une démocratie européenne. Il a ajouté que si une telle situation se produisait dans son pays, le Premier ministre démissionnerait et convoquerait des élections.
Les réactions n'ont pas tardé. Javier Moreno, eurodéputé socialiste, a contesté la pertinence du débat, affirmant que l'Espagne avait un État de droit consolidé. D'autres, comme l'ancien ministre de l'Intérieur, Juan Fernando López Aguilar, ont exprimé des opinions similaires, soulignant que le débat était inapproprié.
Les attaques n'ont pas seulement émané du Parti Populaire. Le groupe Vox a également participé, avec des interventions très explicites. Jorge Buxadé a même utilisé des termes inappropriés en référence à des conversations sur la prostitution.
De plus, deux eurodéputés qui avaient quitté Alvise pour rejoindre le groupe de Giorgia Meloni ont également critiqué Sánchez et le PSOE. Cette dynamique montre la polarisation des opinions au sein du parlement européen.
Ce débat a révélé une tension croissante au sein du parlement européen concernant la situation en Espagne. Les accusations de corruption et les divergences d'opinion sur l'État de droit soulignent la complexité des enjeux politiques actuels. Le débat est loin d'être clos et continuera d'attirer l'attention des observateurs.