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Tulip Siddiq dénonce des allégations de corruption 'fausses'

Publié le : 19 mars 2025

Accusations de corruption contre Tulip Siddiq

La députée Tulip Siddiq, ancienne ministre travailliste, a dénoncé une campagne "ciblée et infondée" des autorités bangladaises à son encontre. Dans une lettre adressée à la Commission anti-corruption du Bangladesh (ACC), ses avocats qualifient les accusations de "fausses et vexatoires". Ces allégations n'ont jamais été formellement présentées par les enquêteurs, malgré leur diffusion dans les médias.

Siddiq a démissionné de son poste de secrétaire économique au Trésor en janvier, où elle était chargée de lutter contre la corruption sur les marchés financiers du Royaume-Uni. À l'époque, elle a affirmé n'avoir rien fait de mal, mais a choisi de ne pas être une "distraction" pour le gouvernement.

Réaction du gouvernement britannique

Dans une lettre acceptant sa démission, le Premier ministre Sir Keir Starmer, ami proche de Siddiq, a indiqué que "la porte reste ouverte" à son retour. Siddiq s'était déjà référée au conseiller éthique du Premier ministre, Sir Laurie Magnus, lorsque les allégations de corruption ont émergé.

Dans son rapport, Sir Laurie a déclaré n'avoir "pas identifié de preuves d'irrégularités". Cependant, il a regretté que Siddiq n'ait pas été plus attentive aux "risques réputationnels" liés à ses liens avec sa tante, Sheikh Hasina, l'ancienne Première ministre du Bangladesh.

Enquête sur Sheikh Hasina

L'ACC examine les allégations selon lesquelles Sheikh Hasina et sa famille auraient détourné jusqu'à 3,9 milliards de livres sterling de dépenses d'infrastructure au Bangladesh. Ces accusations proviennent de Bobby Hajjaj, un opposant politique de Hasina. Des documents judiciaires montrent que Hajjaj a accusé Siddiq d'avoir facilité un accord avec la Russie en 2013, qui aurait gonflé le prix d'une nouvelle centrale nucléaire au Bangladesh.

Dans sa lettre à l'ACC, Siddiq réaffirme qu'elle n'a été en aucun cas impliquée dans cet accord, malgré une photo d'elle lors d'une cérémonie de signature au Kremlin en 2013. Elle précise que sa présence était simplement celle d'un membre de la famille accompagnant un chef d'État.

Clarifications sur la propriété de son appartement

Les avocats de Siddiq affirment que les allégations selon lesquelles un appartement à King's Cross, offert à Siddiq en 2004, serait le produit d'un détournement de fonds sont "absurdes". Ils soulignent que cette transaction a eu lieu dix ans avant le prétendu accord nucléaire.

Sir Laurie Magnus a noté qu'elle n'était pas consciente des origines de la propriété de son appartement. Il a qualifié cette situation d' "incompréhension malheureuse" qui a pu induire le public en erreur concernant l'identité du donateur.

Demande de transparence de la part de Siddiq

Dans leur lettre à l'ACC, les avocats de Siddiq exigent que les allégations soient formulées de manière "juste, appropriée et transparente". Ils demandent également que l'ACC cesse de fabriquer des accusations "fausses et vexatoires" contre Siddiq et d'interférer dans la politique britannique.

Ils insistent sur le fait que si aucune question n'est posée à Siddiq d'ici le 25 mars 2025, ils présumeront qu'il n'y a pas de questions légitimes à traiter. Le président de l'ACC, Mohammad Abdul Momen, a affirmé que toutes les allégations contre Siddiq seraient prouvées en cour, y compris au Royaume-Uni.

Conclusion

Les accusations de corruption contre Tulip Siddiq soulèvent des questions importantes sur la transparence et l'intégrité des enquêtes menées par les autorités. Alors que les allégations continuent d'être examinées, Siddiq maintient sa position et exige une clarification immédiate et juste de la part des autorités bangladaises.

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