Le drame survenu en Haute-Corse a suscité une vive émotion et des appels à l'action pour lutter contre la criminalité organisée. Samedi soir, une jeune femme de 19 ans, étudiante à l'université de Corte, a été tragiquement tuée par balles. Cet incident soulève des questions sur la sécurité et les violences croissantes sur l'île.
Le samedi 15 février, vers 22 heures, une voiture circulant dans le village de Ponte-Leccia a été la cible de tirs d'arme à feu. La conductrice, seule à bord, a été mortellement touchée. Cette jeune femme, étudiante à Corte, a perdu la vie « des suites de blessures par balles », selon le procureur de Bastia, Jean-Philippe Navarre.
Le véhicule était « habituellement utilisé par son compagnon », ce qui suggère une possible méprise. Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire en bande organisée, confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille.
Les premiers éléments de l'enquête laissent penser à une erreur de cible. Le procureur a déclaré qu'il est probable que la victime ne soit pas celle recherchée par les tireurs. Ce contexte rappelle les agissements de la grande criminalité organisée sur l'île.
Peu après le drame, une voiture brûlée a été retrouvée à Tralonca, mais aucun lien n'a été établi avec l'homicide. Ce véhicule, un SUV Peugeot 2008, avait été signalé volé dans la région de Marseille.
Les préfets de Corse et de Haute-Corse ont condamné cet acte avec fermeté, soulignant qu'il s'inscrit dans un contexte de violence exacerbée par des groupes criminels. Ils ont rappelé qu'il s'agit du troisième homicide en Corse depuis le début de l'année 2025.
Les statistiques de violence montrent que la Corse est en tête des homicides en France, avec « 18 homicides et 16 tentatives » pour 355 000 habitants. Cette situation alarmante nécessite une réponse forte et concertée des autorités.
Face à cette spirale de violence, des voix s'élèvent pour dénoncer la dérive mafieuse. Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, a appelé à une mobilisation collective pour dire non à cette violence. Il a exprimé l'urgence d'une action politique pour protéger les jeunes de cette réalité tragique.
Des collectifs antimafia appellent également à manifester pour dénoncer cette situation. Leurs mots d'ordre, tels que « ASSASSINI, MAFFIOSI, FORA », reflètent le désespoir et la détermination des Corses à lutter contre la criminalité.
Le meurtre de cette jeune étudiante est un rappel tragique des défis que la Corse doit affronter face à la criminalité organisée. Il est crucial que les autorités prennent des mesures efficaces pour restaurer la sécurité. La communauté, unie, doit se lever pour dire non à la violence et travailler ensemble pour un avenir meilleur.