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« Ce n’est pas la Corse que nous voulons » : Après le meurtre d’une jeune femme, Gilles Simeoni dénonce une « dérive mafieuse »

Publié le : 17 février 2025

La tragédie en Corse

Le président de l'Assemblée corse, Gilles Simeoni, a dénoncé une dérive mafieuse suite au meurtre tragique d'une jeune femme de 19 ans. Cette étudiante de l’université de Corte a été tuée par balles, le 15 février, alors qu'elle conduisait un véhicule en Haute-Corse. Cet événement a provoqué une onde de choc au sein de la population corse.

Gilles Simeoni a exprimé son émotion, déclarant que « c’est toute la Corse qui est sous le coup de l’émotion et de la consternation ». Les appels à une lutte renforcée contre la criminalité organisée se multiplient, reflétant ainsi la gravité de la situation sur l'île.

Les circonstances du meurtre

Selon le procureur de la République de Bastia, Jean-Philippe Navarre, la victime a été blessée par balles alors qu'elle circulait seule. Elle utilisait le véhicule habituellement conduit par son compagnon dans le village de Ponte-Leccia, sur la commune de Morosaglia. Les circonstances entourant cet acte violent laissent penser qu'elle a été ciblée par erreur.

Le procureur a précisé qu'aucune hypothèse ne peut être complètement exclue. Cependant, il est très probable que la victime ne soit pas celle recherchée par les tireurs, ce qui souligne l'impact de la criminalité organisée sur la vie des citoyens corses.

Appels à l'action

Gilles Simeoni a appelé à une mobilisation collective pour dénoncer cette dérive mafieuse. Il a souligné la pression croissante de la criminalité organisée en Corse, avec des actes de violence, de rackets et de menaces. Selon lui, il est urgent de dire non à cette réalité et de construire une Corse où les enfants peuvent vivre en paix.

Cette tragédie a également suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où Simeoni a exprimé la nécessité de faire entendre un refus collectif des dérives mafieuses qui menacent la sécurité et l'avenir des jeunes corses.

Enquête et contexte

Une enquête pour homicide volontaire en bande organisée a été ouverte. Une voiture brûlée a été retrouvée à Tralonca, mais aucun lien n'a été établi pour l'instant avec l'homicide. Les préfets de Corse ont condamné cet acte de violence, rappelant qu'il s'agit du troisième homicide sur l'île en 2025.

La Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille a pris en charge l'enquête. La situation est alarmante, avec des statistiques inquiétantes : la Corse a enregistré 18 homicides en 2024 pour une population d'environ 355 000 habitants, ce qui en fait la région la plus touchée par ce fléau.

Mobilisation contre la mafia

Fin janvier, Gilles Simeoni a été invité à participer à une réunion sur la criminalité organisée. Il a prévu d'évoquer cette question lors d'une session spéciale de l'Assemblée de Corse. Deux collectifs antimafia ont également lancé un appel à manifester le 22 février à Ajaccio, avec pour slogan « ASSASSINI, MAFFIOSI, FORA ».

Cette mobilisation est essentielle pour contrer la spirale de violence qui touche l'île depuis plusieurs années. Les événements récents, dont le meurtre d'un jeune pompier, ont intensifié les appels à mettre fin à cette violence et à restaurer la paix en Corse.

Conclusion

La mort tragique de cette jeune femme a mis en lumière les enjeux de la criminalité organisée en Corse. Les réactions des autorités et des citoyens montrent une volonté collective de lutter contre cette dérive mafieuse. Il est crucial de poursuivre cette lutte pour garantir un avenir paisible aux générations futures.

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