Le Ministère de la Sécurité Sociale a décidé de revenir sur son projet d'augmentation des cotisations sociales pour les travailleurs indépendants entre 2026 et 2028. L'objectif initial était d'aligner les bases des travailleurs indépendants sur celles des salariés d'ici 2032. Cependant, une nouvelle proposition a été présentée lors de la table de dialogue social.
Selon les informations obtenues, les cotisations des travailleurs indépendants gagnant moins de 14 000 euros par an resteront gelées en 2026. Pour ceux qui ont des revenus jusqu'à 1 166,70 euros par mois, la cotisation restera à 200 euros, sans augmentation. En revanche, les autres travailleurs verront leur base minimale augmentée, entraînant une hausse de leur cotisation, mais celle-ci sera inférieure à l'inflation.
Les augmentations prévues varient : 1% pour les revenus de 1 166 à 1 700 euros, 1,5% pour ceux de 1 700 à 2 330 euros, 2% pour les revenus de 2 330 à 3 620 euros, et 2,5% pour ceux gagnant au-delà de ce seuil. Ces ajustements sont en accord avec les demandes de l'association principale du secteur, l'ATA.
Lorenzo Amor, président de l'ATA, a exprimé sa satisfaction en déclarant :
"Nous avons arrêté le coup dur."
Cependant, il a précisé que son organisation ne soutiendrait pas cette proposition tant que le gouvernement n'aura pas résolu les problèmes rencontrés par les travailleurs indépendants suite à la régularisation de 2023.
De son côté, UPTA, dirigée par Eduardo Abad, avait initialement approuvé l'augmentation des cotisations, mais regrette maintenant que l'occasion d'améliorer cette situation ait été perdue. Abad a souligné que le gouvernement a manqué une grande occasion d'augmenter les tranches de cotisation supérieures.
Les membres de UATAE, qui s'étaient opposés à l'augmentation des cotisations pour les travailleurs à faibles revenus, ont également critiqué la proposition actuelle. Ils estiment que les cotisations des tranches les plus basses devraient baisser plutôt que rester gelées. Dans un communiqué, ils ont exprimé leur préoccupation et leur désaccord, qualifiant la situation de "profondément injuste".
UATAE propose de réduire les cotisations pour les travailleurs à faibles revenus, tout en maintenant les niveaux pour les tranches moyennes et en augmentant pour les tranches supérieures. Cette divergence d'opinions rend difficile l'obtention d'un accord entre toutes les parties concernées.
En somme, la proposition du Ministère de la Sécurité Sociale entraîne des réactions variées parmi les associations de travailleurs indépendants. Bien que certaines avancées soient notées, les critiques soulignent des préoccupations importantes concernant l'équité et la protection sociale. L'avenir des cotisations des travailleurs indépendants reste donc incertain.