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En Seine-Maritime, coup de chaux sur le pont de Brotonne : que s'est-il passé ?

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Introduction

La Seine-Maritime fait face à un défi majeur : l'augmentation des canicules qui impacte gravement les routes et infrastructures. Les plus de 5 800 km de voies et 900 ouvrages d’art de la région sont sous surveillance constante. Parmi eux, le pont de Brotonne à Rives-en-Seine, long de 1 300 m, est particulièrement vulnérable.

Traitement innovant du pont de Brotonne

Depuis le 11 juillet, la chaussée du pont de Brotonne a été traitée avec du lait de chaux. Cette expérimentation vise à ralentir la dilatation des métaux due à la chaleur. Le lait de chaux, mélange d’eau et de chaux éteinte, est inoffensif pour l’environnement, comme l'explique Franck Invernizzi, directeur des routes du Département.

Ce traitement a déjà prouvé son efficacité sur certaines routes. En s’épandant à raison de 20 g par m², il lutte contre le ressuage du bitume. En effet, par temps chaud, le bitume fond et les cailloux remontent, ce qui fragilise la route. Le lait de chaux améliore ainsi la solidité de la composition chimique du bitume.

Impact sur la température et la durabilité

Un autre avantage du lait de chaux est sa couleur blanche, qui permet de réduire l’absorption de la chaleur. Cela peut diminuer la température de la surface de la route de -10 °C. Cette caractéristique améliore encore la durabilité du bitume, rendant la route plus résistante aux conditions climatiques extrêmes.

Franck Invernizzi a également lancé une nouvelle expérimentation avec le Cerema pour évaluer l'impact du lait de chaux sur la dilatation des aciers précontraints dans le béton. Cela vise à prévenir l’effritement de la structure du pont.

Surveillance et analyse des effets

La chaleur provoque une dilatation du métal, exerçant des pressions sur les structures. Par exemple, un pont de 100 m peut s’allonger de 12 mm si la température augmente de 10 °C. Les normes de conception actuelles n'ayant pas anticipé ces vagues de chaleur, il est crucial de vérifier l’efficacité du traitement.

Le coût du traitement pour les 11 000 m² s'est élevé à 18 000 euros TTC, un montant jugé raisonnable pour prévenir d'éventuels problèmes. Le traitement peut être renouvelé à chaque pic de chaleur, garantissant ainsi la sécurité des usagers.

Conclusion

La mise en œuvre de ce traitement innovant en Seine-Maritime représente une avancée significative dans la gestion des infrastructures face aux canicules. Grâce à une surveillance continue et à des analyses précises, la région espère garantir la durabilité et la sécurité de ses routes et ponts. Les résultats de cette expérimentation seront déterminants pour l'avenir des infrastructures face aux défis climatiques.

Publié le : 18 juillet 2025
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