La colère dans le secteur culturel est palpable. Neuf organisations du spectacle vivant ont annoncé des manifestations à Paris et des « marches festives » du 22 au 25 mai. Ces actions visent à dénoncer les coupes budgétaires qui frappent la culture, comme indiqué dans un communiqué commun.
Les organisations, dont la CGT Spectacle et le Syndeac, affirment que le déni de la ministre de la Culture face à la réalité des coupes est inacceptable. « Après des mois de mobilisations, nous ne pouvons rester silencieux », écrivent-elles. Elles soulignent que les coupes sont documentées, massives et touchent à la fois le budget du ministère et celui des collectivités.
Ces syndicats mettent en garde contre un plan de licenciement massif qui pourrait se profiler. Les coupes affectent le spectacle vivant ainsi que l’audiovisuel public, impactant ainsi le travail des artistes et des techniciens.
Les syndicats invitent tous les acteurs du secteur, y compris les artistes et le public, à se rassembler jeudi place de la Bastille à Paris. Ils prévoient également des marches festives dans plusieurs villes, comme Nantes, Lyon et Grenoble, pour encourager la participation de tous ceux qui souhaitent défendre la culture comme un bien commun.
Ces mobilisations visent à montrer l'importance de la culture et à revendiquer des moyens suffisants pour la soutenir. Les participants espèrent ainsi attirer l'attention sur la situation actuelle et les défis à relever.
Depuis plusieurs mois, le secteur culturel fait face à des baisses de subventions significatives, surtout de la part des collectivités territoriales. Ces réductions entraînent des déprogrammations et rendent difficile la planification des saisons culturelles. Certaines structures se retrouvent fragilisées, mettant en péril les emplois dans le secteur.
En avril, un décret a réduit les crédits de réserve du ministère de la Culture de deux tiers, passant de 174 millions à 60 millions d’euros. Ces crédits sont essentiels pour faire face aux imprévus en cours d'année, ce qui complique encore davantage la situation.
Interrogée sur France Inter, Rachida Dati a affirmé qu'il n'y avait pas eu de coupes budgétaires au ministère de la Culture. Cette déclaration a suscité des réactions vives parmi les organisations mobilisées, qui estiment que la réalité est tout autre.
Les syndicats et les acteurs culturels sont déterminés à faire entendre leur voix face à cette incompréhension. Ils poursuivent leur mobilisation pour défendre un secteur essentiel à la société.
Les coupes budgétaires dans le secteur culturel suscitent une forte inquiétude et des mobilisations à travers la France. Les organisations du spectacle vivant appellent à l'action pour défendre la culture comme un bien commun. La situation actuelle nécessite une attention particulière et des solutions durables pour préserver la richesse culturelle du pays.