Le Premier ministre Mark Carney a exprimé son soutien à une décision de la cour américaine qui a annulé certaines parties du régime tarifaire de Donald Trump. Cette décision, rendue par des juges, affirme que le président a dépassé son autorité constitutionnelle en imposant des droits de douane sur des biens mondiaux. Cela représente une avancée significative pour le Canada.
Carney a déclaré que les conclusions de la cour sont cohérentes avec la position de longue date du Canada, affirmant que les tarifs de Trump sont à la fois illégaux et injustifiés. Cependant, il a mis en garde que cette décision ne concerne que certains des tarifs ciblant le Canada. Les droits de douane liés à la sécurité des frontières, visant à lutter contre la drogue et les migrants, sont désormais menacés.
Il a également souligné que d'autres tarifs américains, notamment ceux sur l'acier, l'aluminium et les automobiles canadiennes, ne sont pas affectés par ce jugement. Carney a qualifié ces tarifs restants, appelés tarifs de la section 232, d'injustifiés et a exprimé des inquiétudes quant à la possibilité que Trump utilise cette section pour cibler d'autres secteurs stratégiques au Canada.
La Cour des États-Unis du Commerce International a porté un coup dur à l'agenda commercial de Trump en déclarant qu'il n'avait pas l'autorité d'imposer des tarifs réciproques sur les importations. En effet, la responsabilité d'imposer des tarifs devrait généralement incomber au Congrès. Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur la politique commerciale américaine.
La cour a également annulé les tarifs liés à la frontière qui avaient été imposés sur les biens canadiens, justifiant que l'utilisation des pouvoirs d'urgence pour ce faire était inappropriée. Il n'existe pas de lien direct entre les actions commerciales et les problèmes que Trump tente de résoudre, selon le jugement.
Le jugement précise que la cour ne remet pas en question la sagesse ou l'efficacité de l'utilisation des tarifs par le président, mais souligne que la loi ne le permet pas. Les tarifs frontaliers sont considérés comme une mauvaise interprétation des pouvoirs d'urgence du président sous la Loi sur les pouvoirs économiques d'urgence internationale (IEEPA).
La cour a clairement indiqué qu'elle ne lit pas l'IEEPA comme déléguant un pouvoir tarifaire illimité au président. Au contraire, elle impose des limites significatives à toute autorité qu'elle confère.
La Maison Blanche a déjà annoncé son intention de faire appel de cette décision devant une cour supérieure. Ce développement pourrait avoir des implications importantes pour les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis.
Carney a affirmé que la relation commerciale avec les États-Unis reste profondément affectée et demeure une priorité pour son gouvernement d'établir une nouvelle relation économique et de sécurité, même après cette défaite judiciaire pour Trump.
La décision de la cour américaine représente un tournant dans la politique tarifaire de Trump. Le soutien de Carney souligne l'importance de cette victoire pour le Canada. Les relations commerciales continueront d'évoluer, et l'issue de cet appel pourrait redéfinir les interactions économiques entre les deux nations.