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La Cour suprême ordonne à l'administration Trump de ramener un homme expulsé par erreur vers le Salvador

Publié le : 11 avril 2025

Retour d'un homme déporté par erreur

La Cour suprême des États-Unis a ordonné jeudi à l'administration Trump de faciliter le retour d'un homme du Maryland, Kilmar Abrego Garcia, qui a été déporté par erreur vers le Salvador. Cette décision a rejeté l'appel d'urgence de l'administration.

Contexte de l'affaire

Kilmar Abrego Garcia, citoyen salvadorien, avait un ordre de la cour d'immigration empêchant sa déportation en raison de risques de persécution par des gangs locaux. La juge Paula Xinis avait ordonné son retour aux États-Unis avant minuit lundi.

Bien que le juge en chef John Roberts ait prolongé le délai de Xinis, la cour a confirmé l'ordre de retour d'Abrego Garcia. La cour a souligné que l'administration devait faciliter sa libération de la détention au Salvador.

Les arguments de l'administration

L'administration Trump prétend qu'Abrego Garcia est membre du gang MS-13, bien qu'il n'ait jamais été accusé ou condamné pour un crime. Ses avocats affirment qu'il n'y a aucune preuve de son appartenance à ce gang. L'administration a reconnu avoir commis une erreur en le déportant, mais a soutenu qu'elle ne pouvait plus rien faire.

Les juges libéraux ont critiqué l'administration pour ne pas avoir corrigé son "erreur flagrante", affirmant qu'il était "manifestement faux" de dire qu'elle ne pouvait pas le ramener. Justice Sonia Sotomayor a exprimé que l'argument de l'administration impliquait qu'elle pouvait déporter n'importe qui sans conséquence légale.

Conditions de détention d'Abrego Garcia

Dans le tribunal de district, la juge Xinis a décrit la décision de détenir Abrego Garcia et de l'envoyer au Salvador comme "totalement illégale". Elle a noté qu'il n'y avait que peu ou pas de preuves soutenant l'allégation vague et non corroborée de son implication dans le gang MS-13.

Âgé de 29 ans, Abrego Garcia a été détenu par des agents d'immigration et déporté le mois dernier. Il avait un permis de travail légal aux États-Unis et était apprenti en tôlerie, selon son avocat. Sa femme est citoyenne américaine.

Conséquences juridiques

En 2019, un juge d'immigration avait interdit la déportation d'Abrego Garcia vers le Salvador, constatant qu'il risquait une persécution probable. Un avocat du ministère de la Justice a admis lors d'une audience que sa déportation était injustifiée.

Suite à cela, le procureur général Pam Bondi a retiré l'avocat Erez Reuveni de l'affaire, le plaçant en congé. Cette situation soulève des questions sur la légalité des actions de l'administration Trump.

Conclusion

La décision de la Cour suprême souligne l'importance de respecter les droits des individus face à l'immigration. Le cas d'Abrego Garcia met en lumière les défis juridiques et éthiques liés aux déportations. Il reste à voir comment l'administration agira pour rectifier cette situation.

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