
La ex-conseillère de Moncloa, Pilar Sánchez Acera, a été entendue ce mercredi au Tribunal Suprême. Elle a déclaré ne pas se souvenir du journaliste qui lui a fourni le "screenshot" du courriel du l'avocat du partenaire d'Isabel Díaz Ayuso. Ce courriel admettait la commission de deux délits contre la Hacienda Pública.
Sánchez Acera a précisé qu'elle n'a absolument pas reçu ce document de la part de la Fiscalía. Elle a reçu l'image sur son téléphone le matin du 14 mars 2024 et l'a immédiatement transmise à Juan Lobato, alors leader du PSM. Cette image a ensuite été montrée à la présidente madrilène lors de l'Assemblée de la Communauté.
Juan Lobato, qui a également témoigné ce jour-là, a montré le document lors du Plénum. Pendant son interrogatoire, Sánchez Acera a admis sa désorientation concernant les événements, affirmant qu'elle ne se souvenait pas de l'origine de l'image.
Lorsqu'elle a envoyé le "screenshot" à Lobato, elle lui a conseillé de faire attention aux données personnelles qu'il contenait. Lobato a déclaré qu'il avait tenté de découvrir l'origine de l'image, mais n'a reçu que des réponses vagues. Il a mentionné que l'image lui avait été transmise sans explication précise.
Ce manque de clarté a conduit Lobato à documenter les échanges avec un notaire, anticipant des répercussions légales. Cela a conduit à sa démission en tant que leader du PSM, une décision qui a eu un impact significatif sur sa carrière.
Devant les magistrats, Lobato a confirmé qu'il n'avait pas fourni d'informations nouvelles. Il a renvoyé à son témoignage antérieur et à des messages sur son téléphone. Il a souligné que toutes les informations pertinentes avaient été fournies lors de l'enquête.
Les questions sur l'origine du document ont été récurrentes. Lobato a insisté sur le fait qu'il avait essayé de savoir d'où provenait le document, mais sans succès. Cette situation a mis en lumière les manœuvres politiques entourant l'affaire.
Les déclarations de Sánchez Acera et Lobato s'inscrivent dans une enquête plus large dirigée par le juge Ángel Hurtado. Ce dernier a affirmé que le fiscal général avait agi sur ordre du gouvernement, en fournissant des informations à Moncloa. Cela a soulevé des questions sur la transparence des actions judiciaires.
Le président du tribunal, Andrés Martínez Arrieta, a rappelé que ces éléments étaient "hors du cadre du procès" après un recours du fiscal général. Ce développement a suscité des interrogations sur l'intégrité du processus judiciaire en cours.
Les témoignages au Tribunal Suprême mettent en lumière des questions complexes liées à la transparence et à la responsabilité politique. Les déclarations de Sánchez Acera et Lobato soulignent les difficultés rencontrées pour établir la vérité dans cette affaire. La suite des événements pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique madrilène.