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« C'est comme l'enfer » : Course pour évacuer les habitants de la ville ukrainienne en première ligne

Publié le : 4 février 2025

Évacuation des Résidents de Pokrovsk

Il est difficile de décrire la situation à Pokrovsk, où la guerre fait rage. Anton Yaremchuk, un cinéaste ukrainien, se prépare à une nouvelle mission d'évacuation. Le brouillard lui offre une couverture contre les drones russes. Son véhicule blindé, bien que protecteur, ne garantit pas la sécurité totale.

Les Risques Quotidiens

Chaque voyage pourrait être le dernier. En décembre, des éclats d'obus ont touché un véhicule clairement marqué, causant des blessures mais pas de décès. "Nous avons eu une chance incroyable", confie Anton. Actuellement, il se concentre sur Pokrovsk, une ville industrielle sous attaque constante.

Les forces russes se rapprochent, à moins de 2 km de la ville. "Les derniers jours étaient l'enfer", dit-il. Environ 7 000 personnes y vivent encore, et Anton s'efforce de les sortir de cette cauchemar.

Une Ville en Déclin

Pokrovsk, autrefois considérée comme un havre de paix, est désormais menacée. "C'était la ville la plus sûre de la région", explique Anton. Si les forces russes prennent le contrôle, cela privera l'armée ukrainienne d'un centre logistique clé.

La production de charbon, essentielle pour l'industrie sidérurgique, a déjà été perdue. Les opérations de la mine locale ont été suspendues en raison de l'avancée des troupes russes. L'évacuation devient donc une priorité vitale.

Le Parcours d'Évacuation

Avant de partir, Anton prépare son équipement médical et avertit son équipe de rester vigilante. "Ne restez pas près des véhicules", dit-il, "au cas où ils seraient ciblés". Plus ils avancent, plus les explosions se font entendre, témoignant de la violence omniprésente.

Alors qu'ils passent des maisons abandonnées, ils rencontrent Olga, une femme de 71 ans, qui attend son évacuation. "C'est comme un enfer", déclare-t-elle, évoquant ses 65 ans passés dans sa maison. Ses enfants ont déjà fui, et elle espère pouvoir revenir un jour.

Les Dilemmes des Résidents

Anton continue d'encourager les habitants à partir. Lorsqu'il rencontre une femme âgée réticente, il tente de la convaincre. "Je dois rester près de la tombe de mon fils", répond-elle. Anton, bien qu'empathique, lui dit que son fils ne voudrait pas cela.

Il distribue des brochures sur l'évacuation gratuite vers la ville de Pavlohrad, où un soutien est disponible. Cependant, beaucoup sont hésitants à quitter leur foyer, malgré l'absence de services essentiels.

Les Conséquences de la Guerre

Lyuba, une autre évacuée de 75 ans, exprime son désespoir face à la situation. "Il n'y a pas de gaz, pas d'eau, pas d'électricité", dit-elle, alors qu'elle monte dans le véhicule. La guerre a laissé la ville déserte et les habitants dans une peur constante.

Anton, bien qu'accoutumé à ces scènes, ressent toujours une profonde tristesse. "Chaque fois que je vois cela, je craque", confie-t-il. Les histoires de ces personnes sont des tragédies humaines qui ne peuvent être ignorées.

Conclusion

Alors que la situation à Pokrovsk reste critique, les efforts d'évacuation se poursuivent. Avec des risques croissants, Anton et son équipe font tout leur possible pour sauver des vies. La guerre continue d'affecter profondément les civils, et l'avenir de Pokrovsk demeure incertain.

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