Le département des Hauts-de-Seine a récemment inauguré un nouveau bassin de stockage des eaux pluviales à Antony. Cette installation vise à lutter contre les inondations de plus en plus fréquentes, causées par le réchauffement climatique et les épisodes de pluie intense. Ce projet s'inscrit dans une démarche de protection des zones vulnérables.
Inauguré le 30 janvier, le bassin de stockage mesure 4 900 m³. Situé sous un parking, il est conçu pour gérer les eaux de pluie dans un secteur souvent touché par des inondations. Le collège Descartes avait déjà subi des dommages lors des orages de 2018, ce qui a renforcé la nécessité de cette infrastructure.
Ce bassin, entièrement financé par le conseil départemental, a coûté 10,6 millions d'euros. Il est destiné à protéger les zones impactées par les débordements des réseaux d’assainissement. Les autorités espèrent qu'il sera efficace même lors de pluies décennales.
La densité d’urbanisation dans les Hauts-de-Seine a fortement imperméabilisé les sols. Cela entraîne des débordements des réseaux d’assainissement en cas de fortes pluies, aggravant ainsi le risque d’inondation. Les polluants sont également rejetés dans le milieu naturel aquatique, ce qui pose un problème environnemental sérieux.
Pour gérer ces situations, le réseau d'eau excédentaire est dérivé vers le bassin. Après les pluies, l'eau est renvoyée dans le réseau d'eau de pluie ou vers la station d'épuration si elle est contaminée. Cette gestion est cruciale pour préserver l'environnement.
Le risque majeur d’inondation dans le département est lié à une crue de la Seine. Dix-huit communes ont mis en place un plan de prévention des risques d’inondation. Ce plan vise à maîtriser l’urbanisation et à protéger les populations.
La Métropole du Grand Paris gère également plusieurs systèmes d’endiguement pour un total de 20 km de digues. Ces mesures sont essentielles pour faire face aux enjeux posés par le changement climatique et les épisodes de pluie de plus en plus violents.
Les fonds liés à la taxe Gemapi ont considérablement augmenté, passant de cinq à 40 millions d'euros en trois ans. Ce montant, soit 5 euros par an par foyer fiscal, est destiné à financer des travaux de protection contre les inondations.
Cette taxe permet également d’indemniser les agriculteurs qui acceptent de stocker l’eau sur leurs terres. Ces efforts visent à renforcer la solidarité entre les zones en amont et en aval, tout en améliorant la gestion des crues.
Le bassin de stockage des eaux pluviales à Antony représente un pas important vers une meilleure gestion des risques d’inondation dans les Hauts-de-Seine. Avec des infrastructures adaptées et un financement approprié, le département espère protéger ses habitants face à des événements climatiques de plus en plus extrêmes.