Existe-t-il un coût optimal en défense ?

Introduction

Dans un monde en constante évolution, la question du dépense en défense devient cruciale. Le rearme des pays autoritaires soulève un débat sur les investissements nécessaires pour assurer la sécurité. Ce contexte global de risques accrus nécessite une réflexion approfondie.

La sécurité comme bien public

La sécurité est essentielle pour le bien-être de la société. Elle est un bien public non rival, ce qui signifie que son utilisation par une personne n'affecte pas celle des autres. De plus, elle est non excluable, car personne ne peut être exclu de ses bénéfices. Cela rend sa provision complexe, car elle doit bénéficier à tous, y compris à ceux qui ne contribuent pas à son financement.

Les différentes dimensions de la sécurité, telles que la défense nationale et la prévention des catastrophes, sont des biens publics intangibles. Par conséquent, leur évaluation est plus difficile que celle des biens matériels, comme une route. Ainsi, la sécurité dépend également d'autres éléments intangibles, comme la démocratie et la cohésion sociale.

L'importance de la défense

La défense est un élément fondamental de la sécurité d'un pays. Elle protège la population et le territoire contre les menaces extérieures. Avoir des forces armées modernes est crucial pour maintenir la stabilité démocratique. Investir dans la défense, c'est investir dans la paix, car la disuasion est essentielle pour la garantir.

Il est important de se demander si l'Europe et l'Espagne investissent suffisamment pour assurer une capacité dissuasive. Les dépenses actuelles permettent-elles d'éliminer totalement les menaces ? La réponse est complexe, car la défense ne peut être comparée à des biens tangibles comme une route. Elle nécessite des dépenses et une organisation sophistiquée.

Les défis géopolitiques

Le contexte géopolitique actuel complique l'évaluation des menaces. Le degré de risque est subjectif et changeant. En 2025, la principale menace provient de la Russie, mais il existe d'autres défis, comme les réarmements dans nos environs. Le retrait militaire des États-Unis accroît la vulnérabilité des démocraties qui comptaient sur leur dissuasion.

Cette situation pousse des pays comme le Canada à renforcer leur défense, un pays historiquement peu dépensier en matière de défense. La dépendance à l'égard des États-Unis, autrefois considérée comme une garantie, n'est plus aussi fiable.

Le concept de dépense optimale

La question se pose : existe-t-il un dépense optimale en défense ? La réponse est non, car cela dépend des circonstances. Dans une démocratie, les dépenses en défense agissent comme une vaccination contre les menaces potentielles. Elles doivent être proportionnelles au risque perçu, qui augmente avec les avancées technologiques et les conflits.

Le niveau de dépense en défense peut varier considérablement, allant de 2 % à 25 % du PIB, selon les besoins. Les leçons tirées de la situation en Ukraine montrent qu'un investissement précoce peut prévenir des regrets futurs. La dépense optimale est celle qui garantit, après une crise, que l'on n'a pas sous-estimé l'importance de la sécurité.

Conclusion

En somme, le débat sur le dépense en défense est plus pertinent que jamais. La sécurité, en tant que bien public, nécessite des investissements réfléchis et adaptés aux contextes changeants. La défense est un pilier fondamental pour assurer la stabilité et la paix dans nos sociétés contemporaines.