
Dans la région de l'Eure, le Syndicat d’eau du Roumois et du Plateau du Neubourg doit investir des millions d'euros pour améliorer la qualité de son eau potable, qui est très dégradée. Les deux « salons de l’eau » organisés récemment ont apporté des éclaircissements sur cette situation préoccupante.
Lors des événements, le Conseil citoyen de la transition écologique a souligné l'ampleur du problème. Il a été mentionné qu'il faudrait sept stations de traitement pour résoudre la pollution de l'eau. Les consommateurs ont bien pris conscience de cette situation alarmante.
Une dérogation préfectorale accordée récemment donne un délai de trois ans au syndicat pour agir. Cette situation est donc décrite comme très préoccupante par des acteurs locaux, notamment la militante Sophie Ozanne.
Le vice-président du syndicat, Bertrand Pecot, a reconnu que la problématique de l'eau potable dépasse son territoire. Il a évoqué les impacts des activités humaines sur la qualité de l'eau, en insistant sur le fait que tout le monde doit prendre ses responsabilités.
Il a également noté que le coût d'une station de traitement peut varier entre 5 à 6 millions d'euros. Le projet de construction de trois stations est évalué à 38 millions d'euros, ce qui soulève la question cruciale : qui va financer le reste ?
Bertrand Pecot a précisé qu'il ne s'agit pas seulement de blâmer les agriculteurs ou les industriels. Selon lui, la question du financement doit inclure tous les acteurs, y compris les consommateurs. Il a appelé à une prise de conscience collective pour faire face à ces enjeux.
Il a également suggéré que des mesures comme le paiement pour services environnementaux pourraient aider à encourager de bonnes pratiques. Cependant, il a insisté sur la nécessité d'avoir le courage politique de pénaliser les mauvaises pratiques.
Le maire de Flancourt-Crescy-en-Roumois a souligné que les consommateurs doivent également participer à la solution. Il a rappelé que le buveur d’eau est celui qui doit payer pour l'eau. Ainsi, il a souligné l'importance de réduire la consommation d'eau non essentielle.
Il a annoncé que, face à cette situation, une augmentation du prix de l'eau est inévitable. Cette décision, bien que difficile, est nécessaire pour garantir la durabilité des ressources en eau.
Le maire a assuré que des efforts sont déjà en cours pour réduire la consommation d'eau potable, notamment en fournissant des équipements gratuits. Il a insisté sur le fait que l'eau gratuite n'existe pas et que tous doivent être conscients de cette réalité.
Les discussions autour de la qualité de l'eau et des investissements nécessaires vont se poursuivre. L'objectif est de garantir une eau potable de qualité pour tous. Cela nécessitera un engagement collectif et une volonté de changement.
La situation de l'eau dans l'Eure est un sujet de préoccupation majeure. Les investissements nécessaires sont colossaux, et les responsabilités doivent être partagées. Les acteurs locaux appellent à un dialogue constructif et à des actions concrètes pour améliorer la qualité de l'eau potable. L'avenir dépendra de notre capacité à agir ensemble.