Un homme de 61 ans a comparu le 5 mars devant le tribunal judiciaire de Quimper, dans le Finistère. Il est déjà détenu pour des violences et menaces de mort à l'encontre du personnel hospitalier. Lors de son audience, il a déclaré : « j’ai tenté d’attirer l’attention ce jour-là pour qu’on s’occupe de moi… »
Cette comparution concerne des faits de vol et de rébellion, que l'accusé a niés avec véhémence. L'incident a eu lieu le 21 septembre 2023, lorsqu'il s'est présenté au tribunal pour rencontrer le juge des tutelles. Sous curatelle depuis deux ans, il ne comprend pas la situation, ce qui l'agace.
En quittant le tribunal, il a subtilisé le téléphone portable d'un agent de sécurité, contenant une carte bleue et 150 euros. Il a justifié son acte en affirmant qu'il pensait que c'était celui de son frère, ajoutant qu'il l'avait donné à sa mère.
Le lendemain, les policiers se rendent à son domicile à Plonéour-Lanvern. Après une attente, il finit par ouvrir la porte, vêtu d'un tee-shirt et d'un string. Les policiers, surpris, lui demandent de s'habiller convenablement avant de l'emmener.
Il se rend dans sa chambre, mais s'allonge sur le lit pour fumer une cigarette. Les policiers, inquiets, le voient saisir un couteau de type Laguiole, qu'il utilise pour beurrer ses biscottes. Face à son comportement menaçant, les agents sortent leurs armes pour le maîtriser.
Au tribunal, le sexagénaire explique son comportement en disant qu'il se sentait menacé par les policiers en civil. Il a pris le couteau par peur, mais a changé d'avis en voyant leurs armes. Concernant son taux d'alcool, il assure ne pas avoir de problème avec l'alcool malgré un taux de 0,40 g dans le sang.
Il a déclaré : « Certains boivent du café la journée. D’autres un verre de vin ou un petit rhum ! » Sa défense a été jugée peu convaincante par l'auditrice de justice, qui a requis six mois ferme. Finalement, il a été condamné à quatre mois ferme.
Cette affaire illustre les défis rencontrés par les forces de l'ordre face à des individus en état d'ébriété. Le comportement du sexagénaire, à la fois imprévisible et provocateur, soulève des questions sur la gestion des personnes sous curatelle. La décision du tribunal souligne la nécessité de prendre en compte les antécédents judiciaires lors de telles affaires.