La situation actuelle dans les centres de rééducation pour mineurs est alarmante. Les témoignages de deux auxiliaires éducatrices mettent en lumière des problèmes graves qui affectent non seulement les jeunes, mais aussi le personnel. La perception des droits et des devoirs semble être déséquilibrée.
Les éducateurs constatent que les jeunes pensent avoir plus de droits que d'obligations. Ils affirment que la discipline est devenue une question de négociation plutôt que de respect des règles. Cela entraîne une montée de l'agressivité, car les jeunes se sentent libres de dépasser les limites.
Une éducatrice souligne que des incidents violents se produisent régulièrement. Elle mentionne un cas où un jeune a utilisé un stylo Bic comme arme. Ce type de comportement montre à quel point la situation est devenue inquiétante.
Les témoignages révèlent que depuis l'arrivée de techniciens du Défenseur du Peuple, les règles ont été assouplies. Les éducateurs affirment que les jeunes ne respectent plus les sanctions imposées. Cela crée un environnement où la violence est de plus en plus fréquente.
Un autre point crucial est que la majorité des jeunes arrivent déjà maltraités par leur passé. Ils viennent de foyers où ils n'ont pas reçu l'attention nécessaire. Ce contexte rend leur rééducation d'autant plus complexe.
Les auxiliaires éducatrices font face à des conditions de travail précaires. Malgré leur statut de personnel public, elles subissent des pressions constantes. La pénurie de personnel et les grèves des agents de sécurité exacerbent la situation, rendant leur travail encore plus difficile.
Une des éducatrices exprime son désir de quitter le Centre de Mesures Judiciaires. Elle raconte comment, malgré sa passion pour ce métier, elle se sent en danger et épuisée par la violence ambiante. Cela soulève des questions sur le soutien que reçoit le personnel.
Les deux femmes s'accordent à dire que la mort tragique de leur collègue, Belén Cortés, ne devrait pas être vaine. Elles appellent à une révision de la Loi du Mineur, qui date de 25 ans. Les jeunes d'aujourd'hui font face à des réalités très différentes de celles d'autrefois.
Leur témoignage met en évidence un besoin urgent de réformer le système. La société doit prendre conscience des enjeux et agir pour améliorer les conditions de vie des mineurs et de ceux qui s'occupent d'eux.
La situation dans les centres pour mineurs est préoccupante. Les témoignages d'éducateurs montrent que la violence et la permissivité nuisent à la réhabilitation des jeunes. Un changement législatif et une meilleure prise en charge du personnel sont essentiels pour inverser cette tendance.