
Le 3 octobre dernier, à Creil (Oise), une policière municipale a été agressée alors qu'elle tentait de disperser un attroupement d'individus consommant de l'alcool. Un incident qui a suscité beaucoup d'attention lors du procès d'Adelino D., accusé d'avoir lancé une bouteille en verre sur elle.
Dans la soirée du 3 octobre, les policiers municipaux de Creil intervenaient lors d'un contrôle. Plusieurs individus ont alors lancé des bouteilles en verre et des canettes pour empêcher l'arrestation d'un homme. Malheureusement, une policière a été touchée à la tête, entraînant trois jours d'ITT.
Adelino D., un homme de 40 ans et résident de Nogent-sur-Oise, a été identifié comme l'auteur du lancer. Bien qu'il ait affirmé qu'il n'avait rien jeté, sa présence au sein du groupe a été confirmée par plusieurs témoignages.
Lors du procès, une policière a témoigné que la situation était devenue tendue. Elle a dû utiliser sa gazeuse pour tenter de calmer les individus. Malheureusement, cela n'a pas suffi, et les agressions se sont intensifiées. Un policier a reconnu Adelino D. comme l'un des lanceurs de bouteilles.
La policière a également noté que le prévenu avait déjà été verbalisé plusieurs fois pour des comportements similaires. Cela a renforcé l'idée que sa présence était problématique dans le secteur.
Adelino D. a nié les accusations, affirmant : « Je n’ai jeté aucune bouteille, j’étais juste là pour filmer ». Sa défense a tenté de minimiser son rôle, mais cela n'a pas convaincu le tribunal. L’avocate de la défense a soutenu que les preuves étaient insuffisantes.
Elle a souligné que la vidéo ne prouvait pas la culpabilité de son client, insistant sur le fait que tout reposait sur les déclarations des policiers. Cependant, les juges ont jugé ces éléments suffisants pour condamner Adelino D.
Le tribunal de Senlis a condamné Adelino D. à 18 mois de prison, en plus d'une révocation de six mois d'un précédent sursis. Cela signifie qu'il sera maintenu en détention pendant deux ans et qu'il est interdit de séjour à Creil pour trois ans.
Cette décision souligne la gravité des actes de violence à l'encontre des forces de l'ordre et la nécessité de protéger les agents en service.
Ce procès met en lumière les tensions croissantes entre les forces de l'ordre et certains groupes d'individus dans des zones sensibles. L'incident du 3 octobre à Creil est un rappel de la dangerosité de certaines situations et de la nécessité de garantir la sécurité des policiers.