Des milliers de criminels pourraient bénéficier d'une libération anticipée en raison de la réforme des peines proposée par le gouvernement. Les Conservateurs affirment que plus de 2 000 prisonniers, condamnés pour des crimes graves tels que le viol et le harcèlement, verront leur peine réduite. Cette situation suscite de vives inquiétudes.
Le parti d'opposition a déposé un amendement au projet de loi sur les peines, actuellement en examen à la Chambre des communes. Cet amendement vise à garantir que les délinquants coupables des crimes les plus graves ne soient pas libérés prématurément. Le ministre de la justice fantôme, Kieran Mullan, a qualifié le plan du gouvernement de "trahison des victimes".
Les Conservateurs reprochent également au Labour d'avoir laissé les prisons dans un état de surpopulation critique. Ils estiment que la réforme favorise les criminels au détriment des communautés, ce qui est inacceptable.
La révision des peines recommande la libération anticipée de certains délits si les prisonniers ont bien agi. Ce plan a été élaboré pour trouver des alternatives à l'incarcération, en réponse à la surpopulation carcérale. Les prisonniers pourraient être libérés après avoir purgé un tiers de leur peine, à condition de respecter certaines règles.
Ce "système de progression gagnée" inclut une surveillance renforcée après la libération, suivie d'une période sans supervision. Cependant, les Conservateurs craignent que cela ne profite à des délinquants graves, comme les violeurs.
Le ministre des peines, Jake Richards, a accusé les Conservateurs de "fausse indignation". Il a affirmé que le gouvernement actuel s'efforce de réparer les dégâts laissés par les précédents gouvernements conservateurs. Selon lui, ces derniers ont provoqué une crise en libérant trop de criminels.
Richards a ajouté que le Labour assure que les pires délinquants, notamment ceux sous peine de réclusion à perpétuité, ne bénéficieront jamais d'une libération anticipée.
Les Conservateurs ont également proposé d'autres amendements au projet de loi sur les peines. Parmi ceux-ci, l'obligation pour les tribunaux de collecter et de publier des données détaillées sur les peines. Ils souhaitent également que les commentaires des juges soient accessibles au public dans un délai de deux jours.
De plus, ils veulent prolonger le temps dont disposent les victimes pour contester des peines jugées trop clémentes. Ces mesures visent à renforcer la transparence et la responsabilité au sein du système judiciaire.
La réforme des peines et la libération anticipée suscitent un débat intense au Royaume-Uni. Alors que le gouvernement met en avant des solutions pour désengorger les prisons, les critiques soulignent les risques pour la société. La question de la sécurité publique reste au centre des préoccupations.