Nigel Farage, leader du parti Reform UK, a récemment suggéré d'envoyer certains prisonniers à l'étranger pour purger leur peine. Cette proposition a été rapportée par la presse locale et fait écho aux politiques de l'administration Trump. En mars, plus de 130 membres présumés de gangs vénézuéliens ont été expulsés vers une méga-prison au Salvador.
Farage a cité des pays comme le Salvador, le Kosovo et l'Estonie comme destinations possibles pour ces prisonniers. Il a affirmé que cela permettrait d'envoyer certains des pires criminels violents à l'étranger, bien qu'il n'ait pas encore discuté de cette proposition avec le gouvernement salvadorien.
Les conditions de détention dans le centre de confinement du terrorisme au Salvador sont critiquées par les défenseurs des droits humains. Ce type de mesure rappelle les politiques de Guantanamo, où les droits des détenus sont souvent bafoués. Farage a cependant assuré que le Salvador était disposé à accueillir des délinquants violents américains.
Il a également mentionné que ces plans pourraient aider à résoudre la crise carcérale au Royaume-Uni, où les taux de criminalité sont en forte hausse. Selon lui, cela représente une solution nécessaire à un effondrement sociétal imminent.
Le parti de Farage estime qu'il serait possible de créer jusqu'à 10 000 places de prison supplémentaires à l'étranger en louant des cellules. Le coût estimé de cette opération serait de 250 millions de livres sterling par an, soit environ 290 millions d'euros. Cependant, cette proposition a été critiquée pour son manque de détails et de financement.
La porte-parole du Premier ministre britannique, Keir Starmer, a déclaré que ces projets n'étaient pas réalisables et que le gouvernement se concentrait sur l'investissement et la réparation des prisons au Royaume-Uni. Cela souligne un désaccord entre les politiques de Farage et celles du gouvernement actuel.
Le débat sur la location de places de prison à l'étranger n'est pas exclusif au Royaume-Uni. En mai dernier, le président français Emmanuel Macron avait également évoqué cette possibilité en raison de la surpopulation carcérale en France. Il a déclaré que la France pourrait louer des places de prison, y compris à l'étranger, si nécessaire.
Plus tôt dans l'année, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, avait exprimé son souhait de permettre aux étrangers condamnés en France de purger leur peine dans leur pays d'origine. Cela montre que la question de la gestion carcérale est un sujet de préoccupation croissante en Europe.
Les propositions de Nigel Farage soulèvent des questions importantes sur la gestion des prisons au Royaume-Uni et les droits des détenus. Alors que certains voient ces mesures comme une solution à la criminalité, d'autres critiquent les implications éthiques et pratiques. Ce débat continue d'évoluer, tant au Royaume-Uni qu'en France.