La mobilisation de ce samedi à Madrid a réuni plus de mille personnes qui ont défié la chaleur pour revendiquer le retour de l'esprit du "Non à la guerre". Les manifestants exigent que Pedro Sánchez mette fin à ses projets de réarmement et à la "dérive belliciste". Cette manifestation survient alors que le PSOE est sous pression à la fois de la droite, représentée par le PP, et de la gauche, avec des tensions croissantes au sein de la coalition gouvernementale.
Les inquiétudes autour de l'augmentation des dépenses militaires, notamment en réponse aux demandes de l'OTAN, suscitent des réactions au sein du gouvernement. Enrique Santiago, porte-parole parlementaire d'Izquierda Unida (IU), a averti que sa formation pourrait difficilement rester dans un gouvernement qui s'engage dans cette voie. Il a appelé Sánchez à s'opposer fermement à ces exigences, malgré les pressions externes.
La manifestation a également vu la participation de Sumar, qui montre que la politique de défense divise le gouvernement de coalition. Bien que la présence des figures clés de Sumar ait été absente, leur soutien à la protestation contre le réarmement était clair. Le coordinateur de Sumar, Carlos Martín, a exprimé sa conviction que Sánchez ne poursuivra pas l'augmentation des dépenses militaires.
De plus, Estrella Galán, eurodéputée, a souligné que la sécurité ne devrait pas se mesurer en termes d'armement, mais plutôt être construite sur le bien-être social. Cette position critique envers l'armement est partagée par plusieurs membres de la coalition, qui se distancient des politiques du gouvernement.
Les tensions s'intensifient avec Podemos, qui s'oppose fermement aux plans de réarmement. Ce parti a participé à la manifestation avec une forte délégation, dirigée par ses figures emblématiques, Ione Belarra et Irene Montero. Leur message est clair : ils dénoncent l'augmentation des dépenses militaires comme une priorité mal placée, suggérant que ces fonds devraient être alloués à des secteurs comme l'éducation et la santé.
Montero a affirmé que tant le PSOE que Sumar se plient aux exigences de l'OTAN sans contestation. Elle a appelé à une résistance contre cette tendance, en soulignant que l'augmentation des dépenses militaires ne résout pas les véritables problèmes de sécurité.
La manifestation a également rassemblé diverses organisations sociales, écologistes et féministes, unies contre le réarmement. Cette coalition, qui a été à l'origine de l'événement, a vu la participation d'environ 70 collectifs qui prévoient d'autres actions à venir pour s'opposer à cette politique. Les slogans scandés par les manifestants reflètent un large mécontentement, tels que "OTAN non, bases dehors" et "les dépenses militaires pour écoles et hôpitaux".
Les manifestants ont également exprimé leur solidarité avec les Palestiniens, dénonçant le "génocide" et réaffirmant leur position pacifiste. Cette mobilisation montre l'ampleur des préoccupations face à l'augmentation des dépenses militaires et la nécessité d'un débat public sur la sécurité.
La mobilisation de Madrid illustre une réaction collective contre l'augmentation des dépenses militaires, réunissant divers partis de gauche et organisations sociales. Les tensions au sein du gouvernement de coalition soulignent la fragilité de la situation politique actuelle. Alors que les manifestants appellent à un retour aux valeurs pacifistes, la pression sur Pedro Sánchez pour qu'il reconsidère sa position sur le réarmement ne fera que croître dans les mois à venir.