Un rapport accablant sur l'Université de Dundee a révélé que la crise financière qu'elle traverse est le résultat d'un échec auto-infligé de son système de gouvernance. Cette situation a conduit à un renflouement par le gouvernement, mettant en lumière des défaillances majeures dans la gestion universitaire.
Le rapport indépendant a souligné que les dirigeants de l'université ont échoué à reconnaître la gravité de la crise financière. Malgré des signes évidents de détérioration, ils ont continué à dépenser sans tenir compte de la réalité. Cela a conduit à une situation où la position financière de l'université était bien pire que ce qui avait été présenté.
Prof Iain Gillespie, qui a démissionné en décembre, a été décrit comme ayant un style de leadership oppressif. Son incapacité à faire face à des confrontations difficiles a aggravé la situation. Le rapport révèle qu'il a souvent montré de l'orgueil, négligeant les critiques et se concentrant sur son image personnelle.
Le rapport indique que l'université avait un trou financier de 35 millions de livres, nécessitant un renflouement de 22 millions de livres de la part du gouvernement écossais. Cette crise a été exacerbée par une mauvaise gestion financière et une gouvernance faible au sein de l'université.
Il a été constaté que près de 40 millions de livres de fonds réservés avaient été dépensés ailleurs, sans action réelle pour combler un déficit de 8 millions de livres causé par une baisse des recrutements d'étudiants internationaux. Les responsables auraient dû être conscients de la situation bien avant novembre dernier.
Le rapport révèle une augmentation des revenus de 33,7 millions de livres, grâce à la croissance des étudiants internationaux. Cependant, le recrutement d'étudiants postgraduate étrangers a chuté de 1230 à 393. Cette baisse a conduit à la nécessité de réaliser des économies de 8 millions de livres en 2024.
Malgré cette situation, l'université n'a pas pris de mesures significatives pour réduire ses coûts, notamment en ce qui concerne les dépenses de personnel, représentant environ 60 % des coûts totaux. Un message de Prof Gillespie a même affirmé que l'université était sur la voie de la croissance, ignorant les difficultés financières.
Le rapport a également révélé un manque de communication au sein de l'université. Prof Gillespie a résisté à des conversations difficiles, et de nombreuses voix, en particulier féminines, ont été étouffées. Les membres du personnel ont signalé des difficultés à exprimer leurs préoccupations concernant les finances.
Les inquiétudes des employés sur les revenus et les dépenses n'ont jamais été rassemblées de manière cohérente, ce qui a contribué à la dégradation de la situation. Le rapport souligne qu'il était nécessaire d'instaurer une culture de transparence et de défi à tous les niveaux.
En somme, le rapport sur l'Université de Dundee met en lumière des défaillances graves dans la gestion et la gouvernance. Les leçons à tirer sont claires : il est crucial d'établir une culture de responsabilité et de communication ouverte pour éviter de telles crises à l'avenir. L'université doit maintenant faire face aux conséquences de ces erreurs et travailler à sa rétablissement.