Chaque génération aime penser qu'elle vit un moment historique, mais la nôtre accumule des signes qui le prouvent réellement. Pour ceux nés dans les années 70 et 80, ayant grandi dans un monde analogique, la vie adulte s'est déroulée dans un univers digital radicalement différent. La récente crise provoquée par Donald Trump et ses tarifs douaniers marque la troisième crise majeure à affronter.
Après la Grande Récession de 2008 et la Pandémie de Covid en 2020, cette nouvelle crise s'annonce avec des conséquences encore invisibles. De nombreux économistes évoquent le Nixon Shock de 1971, où Nixon a orchestré une explosion contrôlée du système financier, comme un parallèle aux actions de Trump. Cette théorie suggère que les fluctuations boursières et la guerre commerciale ne sont que des obstacles temporaires pour un changement radical.
Dans l'esprit de Trump, il s'agit de reconfigurer les relations commerciales et la production industrielle pour préserver la suprématie américaine. Une leçon apprise en 2008 est que, si une crise frappe à 25 ou 35 ans, la récupération est possible. Cependant, à plus de 50 ans, les chances de retrouver une vie normale diminuent considérablement.
De nombreuses personnes ont été victimes de licenciements successifs, peinant à se réinsérer dans le marché du travail. Les obstacles sont toujours relatifs. En Espagne, le discours de Sánchez sur les ERTE et l'aide aux entreprises a soulevé des inquiétudes. Les chiffres évoqués indiquent des dizaines de milliers d'emplois menacés, une situation alarmante qui se répète.
Les crises ont également un impact profond sur la politique. En 2008, le système des partis a été remis en question, tandis qu'en 2020, la confiance des citoyens a chuté, entraînant une explosion de populismes et de désinformation. La confusion actuelle met à l'épreuve la solidité du système démocratique.
La semaine dernière, Montero a montré les limites d'un ministre des Finances qui n'a pas présenté de budgets depuis trois ans. La réunion entre le gouvernement et le PP a révélé la gravité de la situation. En face, Vox, devenu un parti trumpiste, se retrouve à justifier les décisions de la Maison Blanche pour les quatre prochaines années.
Paloma H. Matellano a rapporté une phrase révélatrice de Vox : "Il faut baisser la tête". Abascal a accusé la classe politique corrompue d'avoir causé la ruine. Ces déclarations, déjà entendues, soulignent les enjeux actuels et les défis à venir.
En somme, notre génération traverse des moments cruciaux qui redéfinissent notre avenir. Les crises économiques et politiques s'entrelacent, mettant à l'épreuve la résilience et la capacité d'adaptation de notre société. L'impact de ces événements se fera sentir longtemps après qu'ils se soient produits.