Le gouvernement et Junts ont enfin trouvé un accord, après de longs mois de négociations infructueuses. Cet accord permet la re-localisation de 4 000 mineurs immigrés actuellement entassés aux Canaries, ainsi que de 400 à Ceuta. Le Conseil des ministres a approuvé un décret-loi pour établir un mécanisme permanent de distribution des mineurs.
Le texte de ce décret, dont le brouillon a été révélé par EL MUNDO, propose une formule pour que les communautés accueillent les mineurs en fonction de leur population et de la saturation de leurs centres. Cette approche a particulièrement avantagé la Catalogne, qui devra consacrer moins de ressources pour accueillir ces nouveaux mineurs.
La Catalogne a déjà accueilli un grand nombre de mineurs immigrés, ce qui a joué en sa faveur lors des calculs du gouvernement. Les ministères concernés ont modifié la méthode de distribution par rapport aux précédentes dérivations effectuées depuis 2022, ce qui a permis à Junts de soutenir ce décret.
En comparant les précédents accords de re-localisation, les chiffres sont révélateurs. Dans l'accord de juillet 2024, la Catalogne a accueilli 31 mineurs, soit 9 % du total. Pour la nouvelle distribution de 4 400 mineurs, elle n'accueillerait que 27, soit 0,62 %. En revanche, Madrid verrait son pourcentage passer de 8,6 % à 18,3 %.
Il est important de noter que ces chiffres sont des projections et non des données définitives. Le ministère de la Jeunesse et de l'Enfance a souligné qu'il n'y a pas encore de chiffres finaux, en attendant la révision des données par les communautés autonomes.
Le PP a vivement critiqué cette distribution, indiquant que Melilla accueillera plus de mineurs que la Catalogne. Selon des sources du PP, il n'y avait pas de grandes différences entre les territoires lors de la distribution volontaire de juillet. Les dirigeants régionaux du PP refusent d'accepter ce nouveau critère, le jugeant partisan.
Ils demandent que l'État prenne en charge ces mineurs, affirmant que les communautés ne peuvent pas accueillir davantage de mineurs. La réforme introduit un nouvel article dans la loi sur l'immigration, qui prévoit un soutien financier pour les communautés surchargées.
Les critères utilisés pour déterminer la répartition des mineurs incluent plusieurs facteurs. Par exemple, 50 % des mineurs seront attribués en fonction de la population des communautés. D'autres critères prennent en compte le revenu disponible et le taux de chômage.
Le modèle de répartition a été validé par le gouvernement des Canaries, qui considère ce décret comme un triomphe pour la société canarienne. Le gouvernement s'engage à veiller aux droits des mineurs, conformément à la législation espagnole et aux traités internationaux.
En somme, cet accord entre le gouvernement et Junts représente une avancée dans la gestion des mineurs immigrés. Toutefois, les préoccupations politiques et les critiques sur la répartition soulèvent des questions importantes. Le gouvernement doit maintenant s'assurer que les droits des mineurs sont respectés et que les communautés peuvent faire face à cette responsabilité.