Le président iranien renvoie son adjoint pour une croisière "luxueuse" en Antarctique

Le licenciement d'un vice-président iranien

Le président iranien, Masoud Pezeshkian, a récemment pris la décision de licencier un de ses vice-présidents, Shahram Dabiri, pour avoir effectué un voyage jugé "somptueux" en Antarctique. Ce voyage a eu lieu pendant Nowruz, le nouvel an persan, et a suscité une vague d'indignation au sein de la population iranienne.

Une réaction face aux défis économiques

Le bureau du président a qualifié le voyage de Dabiri d'« injustifiable et inacceptable » compte tenu des défis économiques que traverse actuellement l'Iran. En effet, l'économie iranienne subit de fortes pressions, exacerbées par des sanctions occidentales en raison de son soutien à des groupes considérés comme terroristes.

Dans une déclaration, Pezeshkian a affirmé que les actions de Dabiri étaient « indéfendables », même si elles avaient été financées par ses propres moyens. Il a souligné que dans un gouvernement cherchant à suivre les valeurs de l'Imam Ali, de tels voyages luxueux sont complètement inappropriés.

Les conséquences d'un voyage controversé

Le voyage en Antarctique à bord du MV Plancius a été largement partagé sur les réseaux sociaux, provoquant une réaction négative de la part du public. Le président a également noté que ces comportements vont à l'encontre du principe de simplicité, essentiel pour ceux qui occupent des postes d'autorité.

Avec un taux de chômage de 8,4 % et une inflation annuelle de 29,5 %, les Iraniens ressentent de plus en plus les effets de la crise économique. Les voyages de luxe des responsables gouvernementaux sont perçus comme un affront à la situation difficile des citoyens.

Le contexte du tourisme en Antarctique

Le coût d'un voyage en Antarctique peut atteindre des sommes considérables, avec des prix commençant à environ 6 685 dollars. Historiquement, ces expéditions étaient réservées aux scientifiques et aux explorateurs expérimentés. Cependant, le tourisme en Antarctique a gagné en popularité ces dernières années.

Le MV Plancius, utilisé par la marine néerlandaise pour des recherches, est devenu un symbole de ce tourisme en plein essor. Malgré cela, il reste flou concernant le choix du forfait de voyage de Dabiri et son trajet depuis l'Iran.

Conclusion

Le licenciement de Shahram Dabiri met en lumière les tensions entre le gouvernement iranien et la population face à la crise économique. Les actions jugées inappropriées des responsables gouvernementaux suscitent des appels à la responsabilité et à la transparence. Ce cas illustre les défis auxquels est confronté le président Pezeshkian dans sa quête pour améliorer la vie quotidienne des Iraniens.