Le gouvernement espagnol a décidé de mettre à jour ses prévisions macroéconomiques, affichant un optimisme supérieur à celui d'une dizaine de services d'études, y compris le Banco de España. Cette mise à jour vise à justifier une augmentation des dépenses dans de futurs budgets hypothétiques.
Le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, a annoncé que la croissance pour cette année serait révisée à 2,7%, contre 2,6% précédemment. Cette estimation repose sur un chiffre de croissance de 0,7% pour le deuxième trimestre, supérieur aux attentes.
Cependant, malgré cette ambiance générale de révision à la hausse, le Banco de España et l'enquête de services d'études de Funcas ne s'attendent pas à ce que la croissance dépasse 2,6% cette année. De nombreux experts, comme ceux de BBVA Research et CaixaBank, contestent les nouvelles prévisions gouvernementales.
Il est important de noter que les révisions de l'INE ont parfois entraîné un alignement des prévisions vers celles du gouvernement. Actuellement, l'optimisme de Cuerpo semble surpasser le consensus des analystes.
Les prévisions officielles du gouvernement concernant le taux de chômage sont également sujettes à débat. Le gouvernement prévoit une baisse à 10,4% % d'ici 2025, avec l'espoir de descendre sous la barre des deux chiffres à 9,7% % en 2026.
En revanche, le panel de Funcas ne prévoit pas que le taux de chômage descende en dessous de 10,6% % cette année, ni de 10,2% % en 2026. Le Banco de España, quant à lui, estime un taux de 10,5% % pour cette année et de 10,2% % pour l'année suivante.
En somme, le gouvernement espagnol affiche un optimisme marqué concernant la croissance et le chômage. Cependant, de nombreux experts demeurent sceptiques face à ces prévisions. Les divergences entre les estimations gouvernementales et celles des analystes soulignent les incertitudes économiques persistantes.