
Une commission d'enquête du Parlement argentin a révélé que le président Javier Milei a abusé de sa position pour promouvoir la cryptomonnaie $LIBRA en février dernier. Après son lancement, cette cryptomonnaie a chuté, entraînant des pertes considérables pour de nombreux investisseurs à travers le monde.
Selon le rapport final de la commission, 498 utilisateurs ont perdu plus de 100 000 dollars chacun. Le document affirme que Milei a "utilisé la présidence" et que sa sœur, Katina Milei, a facilité l'accès aux installations gouvernementales pour mener à bien ce qui est considéré comme une escroquerie internationale.
Le rapport souligne des violations de la loi 25.182 sur l'éthique dans la fonction publique. Il est précisé que le président aurait promu un business privé en contradiction avec ses fonctions officielles. Cette situation soulève de nombreuses questions sur l'intégrité des actions de Milei.
Le 14 février, Javier Milei a publié un message sur les réseaux sociaux pour soutenir le lancement de $LIBRA, prétendant qu'elle servirait à "financer des petites entreprises en Argentine". Cependant, sa valeur a rapidement chuté après un pic initial, provoquant des plaintes de nombreux investisseurs.
Cette affaire a conduit à l'ouverture d'enquêtes judiciaires tant en Argentine qu'aux États-Unis, impliquant le président et sa sœur. De plus, l'opposition a formé une commission d'enquête en août dernier, qui a récemment présenté son rapport final.
Ce rapport recommande au Parlement d'évaluer si Milei a "manqué à ses devoirs" dans l'exercice de ses fonctions. Les preuves rassemblées montrent des liens économiques directs entre plusieurs hommes d'affaires et le président, suggérant un accord de coopération pour monétiser son image.
La commission note que la promotion de $LIBRA n'était pas un acte isolé. En décembre 2024, une manœuvre financière similaire a été signalée, impliquant le président dans la promotion d'une autre cryptomonnaie. Ces événements soulignent des préoccupations croissantes concernant le rôle de Milei dans le secteur des cryptomonnaies.
Les affirmations de Milei, selon lesquelles il n'était pas au courant des détails du projet et qu'il a simplement partagé des informations publiques, sont jugées sans fondement. La commission conclut que sa promotion de $LIBRA a compromis la présidence dans un acte qui ne peut être considéré comme privé.
En somme, l'enquête a mis en lumière des pratiques douteuses entourant la promotion de la cryptomonnaie $LIBRA par Javier Milei. Les implications de cette affaire pourraient avoir des répercussions significatives sur sa présidence et sur la confiance du public envers les institutions gouvernementales en Argentine.