La liberté conditionnelle de l’opposant cubain José Daniel Ferrer a été révoquée par la Cour suprême de Cuba. Âgé de 54 ans, Ferrer est un fervent défenseur du changement démocratique sur l'île. Il avait été libéré le 16 janvier de la prison de Mar Verde à Santiago de Cuba dans le cadre d’un accord avec le Vatican.
Cette libération faisait suite au retrait de Cuba de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme, une décision prise par l’ex-président Joe Biden. Cependant, Donald Trump a rapidement réinscrit Cuba sur cette liste, compliquant davantage la situation des opposants.
José Daniel Ferrer a été emprisonné le 11 juillet 2021 après avoir tenté de se joindre aux manifestations anti-gouvernementales. Ces manifestations étaient les plus importantes depuis 1959. Un mois après son arrestation, sa liberté conditionnelle a été révoquée, le renvoyant en prison pour purger une peine de quatre ans et demi.
Cette peine était liée à une accusation de violence, que Ferrer nie. La Cour suprême a justifié la révoque de sa liberté conditionnelle en indiquant qu'il ne s’était pas présenté à deux convocations de la justice.
Entre temps, Ferrer a créé une cantine dans sa maison pour aider les plus démunis. Selon des sources, cette initiative permettait de fournir jusqu'à 1 200 repas par jour. Ces repas étaient principalement financés par des Cubains vivant à l'étranger.
Les autorités cubaines semblent mal apprécier cette aide, car elle met en lumière la pauvreté de certains habitants. Plusieurs collaborateurs de Ferrer ont été appréhendés, ce qui est perçu comme une mesure d'intimidation.
Un autre dissident, Felix Navarro, a également vu sa liberté conditionnelle révoquée. Âgé de 72 ans, il avait été libéré le 18 janvier dans le cadre du même accord. La Cour suprême a indiqué qu'il avait quitté sa commune à plusieurs reprises sans autorisation.
Ces événements soulignent la répression continue des dissidents à Cuba. Les autorités semblent déterminées à maintenir un contrôle strict sur les opposants politiques et leurs actions.
La situation de José Daniel Ferrer et d'autres dissidents à Cuba met en lumière les défis auxquels font face ceux qui osent s'opposer au régime. La répression des voix dissidentes demeure une réalité préoccupante sur l'île, alors que des actions humanitaires continuent d'être menées malgré les risques encourus.