Le Danemark, par la voix de sa Première ministre Mette Frederiksen, a clairement affirmé qu'il ne céderait pas le territoire du Groenland aux États-Unis. Lors d'une visite officielle sur l'île arctique, elle a répondu aux menaces répétées de Donald Trump en proposant une collaboration accrue en matière de sécurité.
Frederiksen a déclaré au président américain : "Vous ne pouvez pas annexer d'autres pays." Cette déclaration a été faite lors d'une réunion avec le Premier ministre groenlandais Jens-Frederik Nielsen et son prédécesseur Mute Egede, montrant ainsi une unité face aux menaces des États-Unis.
La visite de trois jours de Frederiksen fait suite à une rencontre controversée d'une délégation américaine, dirigée par le vice-président JD Vance. Ce dernier a été critiqué pour ses commentaires sur le Groenland et le Danemark, notamment concernant le financement de la sécurité dans la région.
Après son arrivée, Frederiksen a souligné : "Nous devons rester unis" face à la pression exercée par les États-Unis sur les questions de souveraineté et de frontières. Elle a également annoncé que le Danemark renforçait sa présence militaire dans l'Arctique.
Frederiksen a exprimé ses préoccupations quant aux menaces venant de son plus proche allié. Elle a déclaré : "Quand vous exigez de prendre possession d'une partie du territoire danois, que devons-nous croire sur le pays que nous avons admiré pendant tant d'années?"
Lors de sa visite à Nuuk, la capitale, elle a été accueillie par des applaudissements, témoignant du soutien populaire. Un résident a même crié : "Merci d'être ici!" pour montrer son appréciation.
Egede, ancien premier ministre, a rappelé que le Groenland avait coopéré avec les États-Unis en matière de sécurité depuis près de 80 ans. Cela inclut la construction de la base spatiale de Pituffik, établie par un accord en 1951 entre le Danemark et les États-Unis.
Il a également insisté sur le fait que le Groenland n'était pas à vendre, tout en exprimant un souhait d'établir des relations commerciales avec les États-Unis. Cette position est essentielle pour les Groenlandais qui souhaitent maintenir leur autonomie.
Le Groenland, la plus grande île du monde, est sous le contrôle du Danemark depuis près de 300 ans. Bien qu'il gère ses affaires intérieures, les décisions concernant la politique étrangère et de défense sont prises à Copenhague.
Cinq des six principaux partis groenlandais soutiennent l'idée d'une indépendance vis-à-vis de Copenhague, même s'ils divergent sur le rythme à adopter. Un nouveau gouvernement de coalition a été formé en mars, dirigé par le parti des Démocrates, qui privilégie une approche progressive.
Les événements récents montrent que le Groenland et le Danemark restent fermement unis face aux pressions américaines. La volonté d'indépendance des Groenlandais est claire, mais ils souhaitent également préserver leur identité et leur autonomie. La situation actuelle souligne l'importance de la solidarité entre le Danemark et le Groenland dans un contexte international complexe.