Les récentes déclarations de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, faites à un média américain, ont suscité de vives réactions. Les leaders des partis cherchent à se positionner comme la meilleure option pour gérer une relation délicate avec le président américain, Donald Trump. Ces commentaires ont été perçus comme une tentative de manipulation politique.
Dans une interview avec Breitbart, Smith a évoqué la possibilité de suspendre des tarifs pour favoriser les Conservateurs. Elle a exprimé ses craintes concernant l'impact des "tarifs injustes" sur le soutien libéral. Selon elle, la prolongation de ce conflit profite actuellement aux Libéraux.
Elle a suggéré de "mettre les choses en pause" afin de permettre une élection plus sereine. Smith a également mentionné que Pierre Poilievre serait le meilleur interlocuteur pour traiter cette question. Elle a affirmé que sa vision serait en phase avec la nouvelle direction américaine.
Le leader néo-démocrate, Jagmeet Singh, a qualifié les propos de Smith de "honteux". Il a souligné que ses commentaires visaient à nuire aux Libéraux au lieu de protéger les Canadiens. Singh a insisté sur le fait que les tarifs ne devraient pas être un enjeu politique, mais plutôt une question de protection des emplois.
De son côté, Pierre Poilievre a réagi en disant qu'il parle pour lui-même et a mis l'accent sur son agenda qui place le Canada en premier. Il a souligné que les opinions de Smith ne reflètent pas nécessairement la position des Conservateurs.
Lisa Young, professeure de science politique à l'Université de Calgary, a noté que les commentaires de Smith pourraient ne pas constituer une interférence politique au sens de la Loi électorale, mais qu'ils pourraient avoir des conséquences négatives. Elle a suggéré que ses propos pourraient être utilisés dans une publicité de campagne libérale.
Smith a également déclaré avoir travaillé "sans relâche" pour convaincre les responsables américains des conséquences néfastes des tarifs menacés. Elle a demandé que ces tarifs ne soient pas appliqués jusqu'à ce qu'un nouveau Premier ministre, ayant un mandat clair, soit élu.
Les commentaires de Danielle Smith ont provoqué un débat intense parmi les leaders politiques canadiens. Alors que certains voient ces déclarations comme une opportunité de critiquer les Libéraux, d'autres les considèrent comme un risque pour les Conservateurs. L'impact de ces propos sur la campagne électorale à venir reste à suivre de près.