Le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a récemment annoncé la création d'un groupe de travail sur la reconnaissance faciale en France. Cette initiative vise à établir un cadre légal pour intégrer cette technologie dans la législation française. L’annonce a été faite ce vendredi par l’entourage du ministre à l’AFP.
Ce groupe de travail a pour but de définir les modalités d'utilisation de la reconnaissance faciale. Il sera mis en place dans les prochaines semaines, mais sa composition reste encore à déterminer. L'idée est de créer un cadre qui permettrait d'introduire cette technologie dans la législation française.
Actuellement, l'utilisation de la vidéosurveillance algorithmique est limitée. Bien qu'elle ait été testée durant les Jeux olympiques de Paris 2024, son usage pour identifier des personnes en temps réel reste illégal. Toutefois, son utilisation est permise pour analyser des images déjà enregistrées dans le cadre d'enquêtes judiciaires, sous certaines conditions.
Dans une interview récente, Gérald Darmanin a exprimé son soutien à la reconnaissance faciale comme moyen de lutter contre l'insécurité. Il a souligné que cette technologie pourrait faciliter l'embarquement dans les aéroports, citant l'exemple de Dubaï où le processus est beaucoup plus rapide grâce à son utilisation.
Le ministre a également critiqué ce qu'il appelle une paranoïa concernant la technologie et les libertés publiques, qui, selon lui, freine l'adoption de la reconnaissance faciale. Il a déclaré que cette technologie pourrait être un outil précieux dans la lutte contre la délinquance et la criminalité organisée.
Malgré les arguments en faveur de la reconnaissance faciale, des voix s'élèvent contre sa banalisation. Claire Hédon, la Défenseure des Droits, s'est exprimée sur France Info, indiquant son opposition à cette pratique. Elle met en avant les risques liés à l'utilisation de cette technologie.
Les préoccupations autour de la reconnaissance faciale soulèvent des questions sur la protection des libertés individuelles. La mise en place d'un cadre légal sera cruciale pour garantir que cette technologie soit utilisée de manière éthique et responsable.
La création d'un groupe de travail sur la reconnaissance faciale marque une étape importante dans le débat sur l'usage des technologies en France. Alors que Gérald Darmanin plaide pour son adoption, il est essentiel de peser les bénéfices contre les préoccupations éthiques. L'avenir de cette technologie dépendra de la manière dont elle sera intégrée dans le cadre légal français.