Le 13 mars 2025, les éducateurs de rue de l'Essonne se sont mobilisés pour souligner l'importance de leur rôle dans un département touché par 25 % des rixes nationales. Cette manifestation a été marquée par un cri d'alarme, notamment après la tragédie qui a coûté la vie à Sékou, un jeune de 17 ans, poignardé à Yerres. La situation est préoccupante et nécessite une attention accrue.
Un éducateur de rue a exprimé son inquiétude face à la difficulté que rencontrent de nombreux jeunes pour trouver leur place dans la société et à l'école. Il a souligné que la réduction des moyens alloués à la prévention pourrait aggraver ces problèmes. Selon lui, la répression ne doit pas être la seule réponse aux rixes, car cela ne résout pas les causes profondes de ces violences.
Actuellement, l'Essonne compte 125 éducateurs spécialisés, mais le conseil départemental est contraint de réaliser des économies de 40 millions d'euros. Cela a conduit à une réduction de 2,6 millions d'euros du budget alloué à la prévention spécialisée, menaçant ainsi entre 20 et 40 postes d'éducateurs. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l'avenir de la prévention dans le département.
François Durovray, le président (LR) de l’Essonne, a exprimé son souhait de maintenir la prévention spécialisée et a appelé à l'aide des collectivités. Des discussions sont en cours avec plusieurs agglomérations pour trouver des solutions viables. Chaque décès, comme celui de Sékou, est un drame qui nécessite une réponse collective et durable.
La préfète a rappelé que le phénomène des rixes n’a pas de réponse miracle, soulignant la complexité de la situation. Des CRS ont été déployés à Yerres après la tragédie, mais la question demeure : qui sera là pour accompagner les jeunes une fois qu'ils seront partis ? Cette absence de soutien à long terme pourrait exacerber les tensions dans la région.
Le maire de Yerres a également lancé un appel aux jeunes, les suppliant de ne pas ajouter de drame au drame. Cette situation met en lumière la nécessité d'une approche intégrée qui mobilise tous les acteurs de la prévention, y compris ceux du sport et de la culture, pour répondre efficacement à ces défis.
La situation en Essonne est alarmante et nécessite une mobilisation urgente de tous les acteurs concernés. La prévention spécialisée doit être renforcée pour éviter que des tragédies comme celle de Sékou ne se reproduisent. Une approche collaborative impliquant les collectivités, les éducateurs et les autorités est essentielle pour construire un avenir meilleur pour les jeunes du département.