Les décès assistés pourraient atteindre plus de 4 000 par an dans la prochaine décennie, selon une évaluation des politiques. Ce chiffre pourrait se réaliser si les députés votent en faveur de la loi. Cette estimation fait partie d'une évaluation d'impact officielle réalisée par des fonctionnaires pour éclairer le débat sur la mort assistée en Angleterre et au Pays de Galles.
Initialement, le nombre de personnes choisissant un décès assisté serait faible, mais il est prévu qu'il augmente avec le temps. Dans dix ans, l'estimation supérieure dépasserait 4 500 décès assistés, représentant moins de 1 % des décès totaux. L'estimation inférieure serait d'un peu plus de 1 000 décès.
Ce document ne traite pas des arguments éthiques ou philosophiques pour ou contre la politique. Il se concentre sur les implications financières de cette législation, qui sera soumise à un vote crucial à la Chambre des communes ce mois-ci.
Au cours des six premiers mois, les économies pour le NHS pourraient varier entre 919 000 £ et 10,3 millions £. Ce chiffre inclut les coûts liés aux soins hospitaliers, aux soins primaires et communautaires, ainsi qu'aux médicaments. Les personnes choisissant un décès assisté n’auraient pas besoin de ces soins.
Après dix ans d'application, les économies pourraient atteindre entre 5,84 millions £ et 59,6 millions £. Cependant, des coûts seront également engagés, notamment pour le personnel et la formation des équipes.
Le coût de l'encadrement d'un service de décès assisté pourrait dépasser 10 millions £ par an dans une décennie. De plus, les coûts de formation pourraient s'élever à plus de 11 millions £ dans les six premiers mois. Chaque décès assisté nécessiterait l'intervention de six professionnels de la santé.
Il est également possible que cela détourne du personnel des services existants, bien que l'impact global reste incertain. Chaque panel chargé d'examiner les cas pourrait coûter 2 000 £ par jour.
Le Département de la santé et des affaires sociales a déclaré que le gouvernement était neutre sur la question. Le document a été produit pour garantir que toute législation adoptée soit praticable, efficace et applicable. Kim Leadbeater, la députée travailliste à l'origine du projet de loi, a exprimé sa gratitude pour le travail effectué.
Cependant, Baroness Tammi Grey-Thomson, qui s'oppose à la mort assistée, a souligné que cette évaluation met en lumière les risques encourus par les personnes vulnérables en raison des incitations financières offertes au NHS déjà surchargé.
En somme, la question des décès assistés soulève des enjeux financiers et éthiques significatifs. Les débats en cours au sein du parlement détermineront si cette réforme sera adoptée, ce qui pourrait transformer la fin de vie en Angleterre et au Pays de Galles. Les opinions divergent, mais l'impact sur les soins de santé reste un sujet de préoccupation majeur.