Une enquête a été lancée par la police concernant les décès de patients après des opérations cardiaques dans un hôpital NHS. Des documents révèlent que ces patients ont subi des dommages évitables, certains certificats de décès omettant de mentionner que la procédure avait contribué à leur mort. Cette situation soulève des questions graves sur la sécurité des patients.
Une opération au Castle Hill Hospital, qui aurait dû durer deux heures, a été qualifiée de désastre par un médecin. La patiente a passé six heures en chirurgie, perdant cinq litres de sang, sans que cela ne soit mentionné sur son certificat de décès. Au lieu de cela, elle a été déclarée morte de pneumonie, sans que sa famille ne soit informée des événements survenus.
Le Humber Health Care Partnership, qui gère l'hôpital, a déclaré avoir mis en œuvre des améliorations suggérées par le Royal College of Physicians (RCP). Cependant, la police de Humberside a indiqué que l'enquête en cours en est à ses débuts, sans arrestations pour le moment.
Les documents soulèvent des inquiétudes concernant la procédure TAVI, utilisée pour remplacer une valve cardiaque endommagée. À l'époque, le taux de mortalité de cette procédure dans le département était trois fois supérieur à la moyenne britannique, une information ignorée par les patients et leurs familles.
Des préoccupations exprimées par le personnel ont conduit à plusieurs revues, mais aucune n'a été rendue publique. En 2021, une évaluation du département de cardiologie a été demandée, ce qui a conduit à une seconde revue, recommandant une analyse approfondie des décès.
Dorothy Readhead, âgée de 87 ans, a subi une procédure TAVI en 2020. Bien que considérée inapte à une chirurgie à cœur ouvert, elle espérait que cette option moins invasive améliorerait sa qualité de vie. Malheureusement, l'opération a mal tourné, entraînant des complications graves.
Les vérifications préopératoires avaient indiqué que le côté gauche devait être utilisé, mais les médecins ont accidentellement opéré le côté droit. Cela a conduit à une déchirure importante de l'artère fémorale, et malgré une opération prolongée, le certificat de décès ne mentionnait pas les complications survenues.
Les résultats de la revue de 2024 ont révélé des erreurs techniques et une prise de décision clinique inadéquate lors des traitements. Les certificats de décès de plusieurs patients, dont Dorothy Readhead, manquaient de détails cruciaux, conduisant à des informations inexactes sur les causes de décès.
Les familles des patients, comme celle de Dorothy, ont exprimé leur indignation face à ce manque de transparence. Cette situation met en lumière des lacunes sérieuses dans la gestion des soins cardiaques au sein de l'hôpital, nécessitant une attention urgente pour assurer la sécurité des patients.