Les fouilles entamées dans l’Yonne, visant à explorer le "cimetière" du tueur en série Émile Louis, sont suspendues pour plusieurs mois. Cette décision a été annoncée par le parquet à l’AFP suite à un accident mortel sur le site. Un gendarme a perdu la vie, ce qui a conduit à la suspension immédiate des opérations.
Le procureur d’Auxerre, Hugues de Phily, a précisé que les fouilles ne pourront pas reprendre tant que l'ensemble des techniciens nécessaires ne sera pas disponible. Les recherches pourraient reprendre à l’automne, mais cela reste incertain.
Un gendarme de 41 ans a tragiquement été heurté par un engin de chantier sur le site des fouilles, à Rouvray, près d’Auxerre. Cet adjudant faisait partie des 448 gendarmes mobilisés depuis le 26 mai pour ratisser le "cimetière" d'Émile Louis, à la recherche de traces de victimes disparues depuis près de 50 ans.
Les fouilles avaient pour objectif de retrouver d’éventuelles preuves concernant les jeunes femmes disparues. Cependant, seules deux chaussures et un vélo ont été découverts jusqu'à présent, laissant les enquêteurs prudents quant à leur utilité pour l'enquête.
Lors de cette opération, le coût total s'élève à 100 000 euros, selon Hugues de Phily. Les objets retrouvés, notamment des chaussures et un vélo, sont probablement anciens et pourraient appartenir à des femmes. Cependant, le procureur reste prudent sur leur pertinence pour l'enquête.
Les secteurs fouillés sont ceux où Émile Louis avait affirmé avoir enterré ses victimes, toutes des jeunes femmes handicapées. À ce jour, seules deux des sept victimes identifiées ont été retrouvées dans ce "cimetière", ainsi qu’un crâne d’une potentielle huitième victime découvert en 2018.
Émile Louis a été condamné en 2004 à la réclusion criminelle à perpétuité pour les viols et assassinats de sept jeunes femmes disparues entre 1975 et 1979. L’ancien chauffeur de car est décédé en 2013. Les avocats des familles de victimes s'inquiètent des retards liés à la météo, craignant que la pluie ne complique davantage les fouilles.
Didier Seban, avocat de l’Association de défense des handicapées de l’Yonne, a exprimé sa préoccupation quant à un report à l’automne. Pierre Monnoir, président de l’association, a également souligné l’urgence de ne pas laisser les familles dans l’attente, évoquant les risques liés aux conditions climatiques.
La suspension des fouilles dans le "cimetière" d'Émile Louis soulève de nombreuses préoccupations. Les familles des victimes attendent des réponses depuis des décennies. La sécurité des équipes de fouilles et les conditions météorologiques sont des facteurs cruciaux à considérer pour la reprise des recherches. L'espoir demeure que les fouilles pourront reprendre bientôt, apportant ainsi un peu de réconfort aux familles en quête de vérité.