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Déchets radioactifs immergés dans l'Atlantique : L'Atalante quitte Brest pour les cartographier

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Déchets - Déchets radioactifs immergés dans l'Atlantique : L'Atalante quitte Brest pour les cartographier

Introduction

Dans le Finistère, l'Atalante, un navire emblématique de la flotte océanographique française, a récemment débuté une mission scientifique cruciale. Pilotée par le CNRS, cette mission vise à cartographier les fûts de déchets radioactifs immergés dans les profondeurs de l'Atlantique. Cette initiative soulève des questions importantes sur l'impact environnemental de ces déchets.

La mission NODSSUM

Le 15 juin, l'Atalante a quitté le bassin numéro trois de Brest pour entamer la mission NODSSUM. Cette mission interdisciplinaire, en collaboration avec l'Ifremer et d'autres partenaires, se dirige vers les abysses de l'Atlantique Nord-Est, à environ 600 km des côtes françaises. L'objectif principal est de cartographier environ 200 000 fûts de déchets radioactifs, immergés entre 1946 et 1990.

Ces fûts, contenant des matériaux dangereux, ont été rejetés dans les eaux internationales à plus de 4 000 mètres de profondeur. La première campagne de cette mission, qui se termine le 11 juillet, se concentre sur la cartographie de la zone d'immersion principale. La seconde campagne, prévue pour l'année prochaine, étudiera les interactions entre ces fûts et la biodiversité marine.

Historique des rejets de déchets

Les rejets de déchets radioactifs ont été réalisés par plusieurs pays, notamment la Grande-Bretagne, qui a immergé plus de 140 000 fûts. La Belgique et la France ont également contribué à ces opérations. Ces activités, bien que controversées, n'étaient pas illégales à l'époque. Cependant, les pratiques ont évolué avec le temps.

À partir de la fin des années 1960, l'Agence internationale pour l'énergie atomique a commencé à encadrer ces rejets. La Convention de Londres, ratifiée en 1975, a ensuite imposé un moratoire, puis une interdiction totale de ces pratiques. Cela souligne l'importance croissante de la sauvegarde environnementale.

Technologie et recherche

Pour mener à bien cette mission, les chercheurs utilisent un nouveau robot sous-marin, Ulyx, développé par l'Ifremer. Ce submersible autonome est équipé d'un sonar à très haute résolution. Il explorera les zones d'immersion des fûts pendant un mois, permettant ainsi de cartographier et de repérer ces derniers avec précision.

Ulyx survolera la zone à environ 70 mètres de profondeur, puis s'approchera à une dizaine de mètres pour photographier les fûts. Cette technologie permettra d'identifier les zones pour l'échantillonnage de l'eau, des sédiments et de la faune marine, avant la prochaine campagne prévue dans un an.

Conclusion

La mission NODSSUM représente une étape cruciale dans la compréhension des impacts des déchets radioactifs immergés. Grâce à des technologies avancées, les chercheurs espèrent mieux évaluer la situation actuelle et son influence sur l'environnement marin. La géolocalisation des fûts pourrait également ouvrir la voie à des actions futures concernant leur gestion.

Publié le : 18 juin 2025
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