
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé un discours marquant devant le Parlement européen à Strasbourg le 10 septembre 2025. Ce discours a suscité diverses réactions parmi les partis politiques français. Le Rassemblement national, par la voix de Jean-Philippe Tanguy, a dénoncé une « ingérence de l’UE ». De leur côté, les Républicains, notamment David Lisnard et Xavier Bertrand, ont qualifié cette situation de « dérive technocratique de l’Union ».
Les critiques se sont intensifiées, notamment de la part de Jean-Luc Mélenchon, qui a affirmé qu’Emmanuel Macron s'était « couché » face à Bruxelles. Cependant, il est essentiel de se demander si ces partis ont réellement soutenu cette mesure avant de s’en indigner. Pour cela, il faut examiner la directive européenne sur les contrats de crédit aux consommateurs adoptée le 18 octobre 2023.
La directive européenne impose une transposition obligatoire en France, qui a été publiée le 3 septembre. Cette mesure, applicable à partir du 20 novembre 2026, permet aux banques de refuser un découvert selon des critères financiers précis, visant à protéger les consommateurs du surendettement. Cette initiative a été approuvée avec une majorité écrasante au Parlement européen.
En effet, lors du vote, tous les eurodéputés français, à l'exception de six abstentions, ont voté en faveur de cette mesure. Parmi les soutiens figurent des membres de divers partis, y compris Manon Aubry (La France Insoumise) et François-Xavier Bellamy (Les Républicains). Cette unité politique montre un consensus sur la nécessité de protéger les consommateurs.
Malgré l'approbation de la mesure, des voix se sont élevées contre son application. Manon Aubry a exprimé son soutien à cette protection des consommateurs, tandis que Clémence Guetté a critiqué l'ordonnance Macron. Les tentatives de blocage de cette procédure par LFI et le RN ont échoué, la mesure ayant été adoptée par l’Assemblée nationale en avril.
La réaction des partis politiques face à l’ordonnance a été variée. Bien que certains aient voté pour, d’autres ont tenté de s’opposer à son adoption. Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a dû organiser une réunion pour apaiser les inquiétudes des acteurs concernés, soulignant que les découverts bancaires ne seraient pas interdits.
Roland Lescure a clarifié que la demande de découvert était déjà obligatoire et que l’objectif principal de cette directive était de diminuer les frais associés aux découverts. Cela a permis de rassurer certains acteurs du marché, malgré les inquiétudes persistantes. Cette situation montre la complexité de la mise en œuvre de telles directives au niveau national.
La France Insoumise a continué de critiquer la situation, affirmant que les décisions prises par le gouvernement ne répondent pas aux besoins des citoyens. La guerre budgétaire entre les différentes factions politiques s'intensifie, rendant le paysage politique français encore plus complexe.
En somme, le discours d'Ursula von der Leyen a mis en lumière des tensions politiques en France concernant les mesures de protection des consommateurs. Les réactions variées des partis, allant de l'approbation à la critique, soulignent la complexité des décisions prises au sein de l'Union européenne. L'avenir de ces directives et leur impact sur les consommateurs restent à observer.