Le président américain Donald Trump a récemment annoncé un nouveau ban de voyage touchant des citoyens de 12 pays, marquant un retour à une politique emblématique de son premier mandat. Cependant, cette nouvelle version semble avoir été conçue pour éviter les erreurs juridiques qui ont affecté la première tentative.
Le premier ban de voyage, mis en place en 2017, a été largement critiqué et a subi plusieurs défaites judiciaires. Cette fois-ci, les experts estiment que Trump a appris de ses erreurs. Christi Jackson, avocate spécialisée en droit de l'immigration, a noté que le nouveau ban est plus robuste sur le plan légal.
Contrairement à l'original, qui ciblait principalement des pays à majorité musulmane, le nouveau ban ne semble pas avoir cette intention. Barbara McQuade, professeur de droit, a déclaré qu'il était probable que ce ban obtienne l'approbation de la Cour suprême si l'affaire était portée devant elle.
Les 12 pays visés par les restrictions les plus strictes incluent des nations du Moyen-Orient, d'Afrique et des Caraïbes, comme l'Afghanistan, l'Iran et la Somalie. En outre, des restrictions partielles s'appliqueront à d'autres pays, notamment Cuba et le Venezuela.
Trump a justifié ces mesures par la nécessité de répondre à des menaces perçues, y compris le terrorisme. Toutefois, il est à noter que, à l'exception de l'Iran, aucun des pays visés par le ban ne figure sur la liste des sponsors d'État du terrorisme des États-Unis.
Dans une vidéo diffusée sur X, Trump a évoqué un incident à Boulder, Colorado, où un homme a été accusé d'avoir attaqué des manifestants. Bien que l'attaquant présumé soit Égyptien, l'Égypte ne figure pas sur la liste des pays concernés par le ban.
Trump a également mentionné des taux élevés de délais de séjour comme justification pour certaines restrictions. Cependant, l'avocat en immigration Steven D Heller a souligné un manque de clarté sur les critères exacts qui déterminent l'inclusion d'un pays sur la liste.
La nouvelle a suscité l'inquiétude dans les pays ciblés. Le Venezuela a qualifié l'administration Trump de "supremacistes", tandis que la Somalie a exprimé son intention d'engager un dialogue. Le précédent ban avait provoqué des manifestations de masse et des perturbations dans les aéroports américains.
Il a été abrogé en 2021 par le président Joe Biden, qui a qualifié cette politique de "tache sur notre conscience nationale". Cette nouvelle annonce pourrait raviver des tensions similaires.
En somme, le nouveau ban de voyage de Trump représente une tentative de contourner les obstacles juridiques rencontrés lors de sa première version. Alors que les implications de ces restrictions restent à voir, il est évident que cette politique continue de susciter des débats et des réactions vives.