Le président américain Donald Trump a signé un décret exécutif pour dynamiser l'industrie de l'exploitation minière en haute mer. Cette initiative vise à augmenter l'accès aux minéraux critiques, notamment le nickel et le cuivre, en réponse à la domination de la Chine dans ce secteur. Ce décret concerne à la fois les eaux américaines et celles situées au-delà des juridictions nationales.
Le décret signé par Trump cherche à relancer l'exploitation minière dans les eaux américaines et internationales. Cette démarche vise à réduire l'influence de la Chine sur l'industrie des minéraux critiques. Des estimations indiquent que des quantités importantes de nodules polymétalliques, riches en minéraux essentiels, se trouvent dans l'océan Pacifique.
Plus d'un milliard de tonnes de ces nodules sont présents dans les eaux américaines, contenant du manganèse, du nickel et du cuivre. L'extraction de ces ressources pourrait générer une augmentation de 300 milliards de dollars du PIB américain sur dix ans et créer environ 100 000 emplois.
Le décret ordonne également une révision accélérée des permis d'exploitation minière en haute mer, ce qui pourrait engendrer des tensions avec la communauté internationale. L'Autorité internationale des fonds marins, créée par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, examine depuis des années les normes pour l'exploitation minière en haute mer, sans parvenir à un consensus.
Les groupes environnementaux s'inquiètent des conséquences potentielles de l'exploitation minière sur les écosystèmes marins. Ils soulignent que les opérations industrielles pourraient entraîner une perte irréversible de biodiversité. Les négociations à l'Autorité internationale des fonds marins se poursuivent actuellement.
Les partisans de l'exploitation minière en haute mer affirment qu'elle réduirait le besoin d'opérations minières terrestres, souvent mal perçues par les communautés locales. Cependant, des voix s'élèvent contre cette pratique, comme celle d'Arlo Hemphill de Greenpeace, qui déclare que le gouvernement américain n'a pas le droit de permettre la destruction du patrimoine commun de l'humanité.
La recherche marine a également révélé que l'oxygène est produit sur le fond marin, ajoutant une autre dimension à cette controverse. Les scientifiques et les environnementalistes craignent que l'exploitation minière ne perturbe ces processus naturels.
Plusieurs entreprises, telles qu'Impossible Metals et The Metals Company, se positionnent pour tirer parti de cette nouvelle réglementation. The Metals Company a vu ses actions augmenter de 40 % après l'annonce du décret, atteignant un sommet de 52 semaines à 3,39 $ US par action.
Ces entreprises espèrent développer des projets d'extraction de nodules de manière responsable et économique, en respectant les réglementations en vigueur. Leurs efforts pourraient ouvrir la voie à une nouvelle ère d'exploitation minière en haute mer, mais la vigilance reste de mise en matière de protection de l'environnement.
Le décret exécutif de Donald Trump marque un tournant significatif dans l'industrie de l'exploitation minière en haute mer. Bien que cette initiative puisse renforcer l'accès aux ressources critiques, elle soulève également des préoccupations environnementales et des tensions internationales. L'avenir de cette industrie dépendra de l'équilibre entre exploitation et protection de nos océans.