Le président des États-Unis, Donald Trump, s'apprête à signer un décret visant à démanteler le Département de l'Éducation, selon la Maison Blanche. Cette initiative, promise lors de sa campagne, fait déjà face à des défis juridiques de la part de ceux qui cherchent à bloquer la fermeture du département.
Trump a longtemps appelé à la suppression de ce département, un objectif cher à certains conservateurs. Cependant, pour que cette suppression soit effective, l'approbation du Congrès est nécessaire, ce qui semble peu probable avec la majorité étroite des Républicains au Sénat.
Bien que la fermeture officielle du département soit incertaine, l'administration Trump pourrait réduire considérablement son financement et son personnel, comme cela a été fait avec l'USAID. Cela pourrait entraîner l'arrêt de la majorité de ses programmes et de son aide humanitaire.
Le décret devrait être signé lors d'une cérémonie à la Maison Blanche, avec la présence de gouverneurs républicains, dont Ron DeSantis de Floride. Selon un porte-parole de la Maison Blanche, cet ordre vise à élargir les opportunités éducatives et à donner plus de pouvoir aux parents et aux communautés.
Créé en 1979, le département gère le financement des écoles publiques, administre les prêts étudiants et supervise les programmes d'aide aux étudiants à faible revenu. Trump l'accuse d'endoctriner les jeunes avec des contenus jugés inappropriés.
Le secrétaire à l'Éducation de Trump, Linda McMahon, a envoyé un mémo aux employés, les incitant à voir cette initiative comme une opportunité de servir les générations futures. Elle a exprimé l'espoir de laisser l'éducation américaine plus forte et pleine d'espoir.
Des critiques, y compris de la plus grande union des enseignants, ont dénoncé les plans de Trump, affirmant qu'il ne se soucie pas des opportunités pour tous les enfants. L'union a appelé à une recherche d'efficacité sans nuire aux enfants défavorisés.
La fermeture du département pourrait entraîner des défis juridiques supplémentaires une fois le décret signé. La majorité des enfants aux États-Unis fréquentent des écoles publiques, financées par des taxes locales et étatiques, et les décisions de programme sont prises par les gouvernements d'État.
Le département, avec ses 4 400 employés, est le plus petit de l'administration présidentielle et représente moins de 2 % du budget fédéral. Les réductions de personnel annoncées toucheront environ 2 100 personnes, qui seront mises en congé à partir du 21 mars.
En somme, la tentative de Trump de démanteler le Département de l'Éducation soulève de nombreuses questions quant à l'avenir de l'éducation aux États-Unis. Les implications de cette décision pourraient être profondes, affectant des millions d'étudiants à travers le pays.