L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a exprimé son opposition au mode de scrutin proportionnel pour les élections législatives. Lors d'un entretien avec le Premier ministre, il a souligné que cette méthode pourrait entraîner une absence de majorité, ce qui compliquerait la prise de décisions politiques. Philippe, président d'Horizons, a fait ces déclarations après une discussion de 45 minutes.
Philippe a affirmé que le scrutin proportionnel « perpétuerait l'absence de majorité » que l'on observe actuellement. Il a ajouté que cette situation rendrait difficile une action résolue dont la France a besoin. Selon lui, un tel régime pourrait mener à une inaction gouvernementale, ce qui n'est pas acceptable.
De plus, il a noté que ce mode de scrutin « tend à éloigner » les électeurs des députés. Cela pourrait créer une distance entre les citoyens et leurs représentants, rendant ainsi la démocratie moins efficace. Philippe a été accompagné de plusieurs membres de son parti lors de cette réunion.
François Bayrou a lancé une série de consultations sur l'élection des députés à la proportionnelle. Ce processus a débuté le 30 avril et vise à recueillir les avis des différentes forces politiques. Philippe a mentionné qu'il pourrait envisager de soutenir la proportionnelle si un cumul de mandats était possible.
Le Premier ministre a proposé un projet de loi inspiré du modèle de 1986, qui pourrait être examiné cet automne. Cependant, il n'est pas certain d'obtenir le soutien des macronistes, qui préfèrent actuellement le scrutin majoritaire. Les Républicains, quant à eux, sont fermement opposés à cette réforme.
Le Rassemblement National (RN) est favorable à une proportionnelle avec une prime majoritaire. Ils ont exprimé leur ouverture à un modèle similaire à celui de 1986. En revanche, la France insoumise préconise une proportionnelle « à un échelon régional », tandis que le Parti socialiste reste divisé sur la question.
Les discussions continuent avec des consultations prévues entre Bayrou et d'autres leaders politiques, y compris le Parti communiste et le MoDem. Ces échanges visent à clarifier les positions de chaque parti sur la réforme électorale.
Édouard Philippe, en s'opposant à la proportionnelle, soulève des questions essentielles sur la gouvernabilité et le lien entre les élus et les électeurs. Les débats en cours sur le scrutin législatif reflètent des enjeux politiques cruciaux pour l'avenir de la France. La suite des consultations déterminera l'orientation politique à venir.