Il y a un peu plus de dix ans, le président du gouvernement a surpris lors d'une interview. À l'époque, il était encore dans ses premiers mois avec le PSOE. Lors de cet entretien, il a été questionné sur les ministères et le budget, et sa réponse a été étonnante.
Lors de l'interview, il a déclaré : « Il manque un budget contre la pauvreté et la violence de genre, et il y a trop de ministères, notamment celui de la Défense ». Cette déclaration a suscité des réactions dans son parti et au-delà, surtout en ce qui concerne ses priorités budgétaires.
Il semblait déterminé à investir davantage contre la pauvreté. Cependant, son choix de partenaires politiques, comme Yolanda Díaz, a soulevé des questions, notamment en raison de ses liens avec des individus condamnés pour des crimes graves.
La suggestion de supprimer le ministère de la Défense a mis en lumière une insuffisance dans la politique de défense de l'Union Européenne. Malgré le désir d'une Europe unie, la réalité montre une dépendance envers les États-Unis pour la sécurité. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a souligné cette paradoxe en évoquant le besoin d'aide des Européens face à une menace russe.
Durant la guerre froide, les États-Unis ont joué un rôle dissuasif. Pourtant, de nombreux Européens ignorent souvent l'importance de cette protection. Ils ne rendent pas suffisamment hommage aux sacrifices faits par les soldats américains, comme ceux enterrés à Colleville-sur-Mer.
Actuellement, l'Europe se sent vulnérable, surtout avec un partenaire américain aux comportements erratiques. Les dirigeants européens plaident pour un renforcement des dépenses militaires, mais l'Espagne est à la traîne. Avec un budget de 1,01% du PIB, elle est l'un des pays de l'OTAN qui dépense le moins en défense.
Pedro Sánchez a promis d'augmenter le budget militaire à 2% d'ici 2029, mais cela semble compromis. Actuellement, il n'a même pas de budgets pour l'année en cours, et ses alliés politiques, tels que Sumar et Podemos, sont réticents à l'idée d'augmenter les dépenses militaires.
Bien que Vox soit plus favorable à l'augmentation des dépenses militaires, Sánchez ne prévoit pas de les convoquer. Il se tourne plutôt vers Alberto Núñez Feijóo pour obtenir un soutien que ses partenaires refusent. Cependant, le Parti Populaire a déjà indiqué qu'il ne faciliterait pas les choses.
La situation reste donc tendue, et l'avenir des dépenses militaires en Espagne est incertain. Le pays doit faire face à des décisions difficiles pour renforcer sa sécurité tout en naviguant dans un paysage politique complexe.
En somme, l'évolution des priorités budgétaires et de la défense en Espagne soulève de nombreuses questions. La réponse du président il y a dix ans semble aujourd'hui encore plus pertinente. L'Europe doit trouver un équilibre entre souveraineté et dépendance, tout en gérant des alliances politiques délicates.