Depuis son entrée en fonction le 20 janvier, le président des États-Unis, Donald Trump, a manifesté une indifférence diplomatique envers l'Espagne. En effet, aucune communication n'a eu lieu, que ce soit par téléphone ou par message, entre Trump et le président espagnol.
La diplomatie entre les États-Unis et l'Espagne semble être marquée par un silence total. Le secrétaire d'État Marco Rubio, d'origine cubaine et hispanophone, n'a pas non plus échangé avec le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Cette situation reflète une décision délibérée de l'administration Trump de prendre ses distances avec un gouvernement socialiste.
Les critiques du président Pedro Sánchez lors de divers forums n'ont pas été suivies d'initiatives de rapprochement. Ce n'est qu'à partir de ce vendredi que le sous-secrétaire d'État Christopher Landau a engagé la conversation avec son homologue espagnol, Diego Martínez Belío.
Lors de cet échange, le sous-secrétaire a réaffirmé la solidité de l'alliance entre les deux pays. Il a également insisté sur la nécessité pour l'Espagne d'augmenter son dépense en défense conformément à ses engagements envers l'OTAN. Ce message succinct souligne l'importance que l'administration Trump accorde au budget militaire.
Il est intéressant de noter que, malgré la diversité des sujets abordés, la priorité demeure le dépense militaire. Cette insistance intervient alors que l'Espagne est le pays de l'OTAN avec le plus faible budget, bien qu'elle investisse davantage dans d'autres capacités.
Le gouvernement espagnol a exprimé son intention d'atteindre le 2% du PIB en dépenses de défense d'ici 2029. Cependant, des déclarations récentes ont tempéré ces ambitions, indiquant que la réalisation de cet objectif d'ici cet été n'est pas réaliste. L'administration Trump, tout en négligeant l'Espagne dans ses premiers contacts, semble maintenant vouloir établir une relation plus stratégique.
La première conversation entre Trump et l'ancien président Mariano Rajoy a eu lieu en 2017, abordant des sujets d'intérêt commun. À cette époque, Rajoy avait proposé d'être un interlocuteur clé pour les États-Unis en Europe et en Amérique Latine.
La relation bilatérale entre les États-Unis et l'Espagne n'a pas connu d'amélioration significative sous Trump, malgré quelques tentatives de dialogue. Les contacts au niveau ministériel, comme celui entre Alfonso Dastis et Rex Tillerson, ont été limités et sporadiques.
Les relations entre les deux pays restent donc marquées par un manque d'engagement réciproque. L'absence de réunions internationales, comme celles du G20 ou de l'OTAN, a également restreint les opportunités d'échanges informels.
En somme, l'administration Trump semble privilégier des priorités spécifiques, laissant l'Espagne dans une zone d'ombre diplomatique. La nécessité d'un rapprochement est évidente, mais les obstacles persistants rendent cette tâche complexe. L'avenir des relations entre les deux nations dépendra de la volonté de chaque partie de s'engager dans un dialogue constructif.