Le Royaume-Uni a récemment levé les gel des avoirs sur des organismes gouvernementaux syriens, y compris les ministères de la défense et de l'intérieur. Cette décision s'inscrit dans un cadre plus large d'assouplissement des sanctions sur le pays. Le gouvernement britannique a indiqué que ces mesures visent à faciliter l'investissement et à reconstruire l'économie syrienne.
Cela se produit près de cinq mois après que le président Bachar al-Assad a été renversé par une offensive rebelle menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), après des années de guerre civile. Le ministère des Affaires étrangères a précisé que les sanctions contre les membres de l'ancien régime d'Assad et ceux impliqués dans le commerce illicite de la drogue Captagon demeurent en vigueur.
Parmi les autres organismes qui ne sont plus soumis à des gel des avoirs, on trouve plusieurs organisations médiatiques et les agences de renseignement syriennes, bien que celles-ci aient été dissoutes après le renversement d'Assad. Les sanctions avaient été imposées à des individus impliqués dans la répression des civils en Syrie, ainsi qu'à ceux soutenant ou bénéficiant du régime d'Assad.
En mars, le Royaume-Uni avait déjà levé les gel des avoirs sur 24 organismes syriens utilisés par le régime d'Assad pour financer l'oppression des civils, y compris la Banque centrale de Syrie et les compagnies aériennes syriennes. Il est généralement interdit de traiter avec des fonds gelés ou de les rendre disponibles pour ceux soumis à des sanctions.
Le bureau du Premier ministre a déclaré que ces mesures encourageraient également le retour des réfugiés syriens dans le pays. Le traitement des demandes d'asile pour des milliers de Syriens au Royaume-Uni avait été suspendu en décembre, le ministère de l'Intérieur affirmant qu'il évaluait la situation suite à la chute d'Assad.
A l'époque, la secrétaire d'État à l'Intérieur, Yvette Cooper, avait suggéré que certains pourraient retourner en Syrie après le changement de régime. Le leader de HTS, Ahmad al-Sharaa, nommé président par intérim de la Syrie plus tôt cette année, a appelé à la levée des sanctions occidentales, arguant qu'elles étaient une réponse aux crimes de l'ancien régime.
Le Royaume-Uni considère HTS comme un groupe terroriste, ce qui signifie qu'il ne peut pas avoir de communication avec ce groupe. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré : "Le Royaume-Uni reste engagé à travailler avec le gouvernement syrien et des partenaires internationaux pour soutenir une transition politique inclusive en Syrie, y compris la protection des droits de l'homme."
Le Royaume-Uni met également l'accent sur l'accès humanitaire sans entrave, la destruction sécurisée des stocks d'armes chimiques, et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. Ces mesures s'inscrivent dans un contexte où l'Union européenne et les États-Unis commencent également à assouplir progressivement les sanctions imposées à la Syrie.
Dans l'ensemble, la levée des sanctions par le Royaume-Uni marque un tournant significatif dans la politique syrienne. Cela ouvre la voie à un potentiel reconstruction économique et à un retour des réfugiés. Cependant, les défis demeurent, notamment en ce qui concerne la sécurité et les droits de l'homme en Syrie. La communauté internationale continue de surveiller la situation de près.