Hier, l'Équateur a consolidé son virage à droite en réélisant Daniel Noboa à la présidence avec un triomphe écrasant. Cette victoire marque un rejet du populisme correiste, qui cherchait à aligner le pays avec des autocraties telles que le Venezuela et le Nicaragua.
Le résultat des urnes a infligé une défaite sévère à Luisa Fernández, héritière de Rafael Correa, avec un écart de 12 points. Malgré cela, la candidate a refusé d'accepter ce résultat, dénonçant un fraude sans fournir de preuves, dans un discours incendiaire.
La victoire de Noboa s'explique en partie par la violence des cartels, qui menacent de transformer l'Équateur en un narco-État. En 2024, il a déclaré l'état d'exception, militarisant les rues et réduisant la taux d'homicides de 15%, bien que ce taux ait de nouveau augmenté cette année.
Les Équatoriens ont placé leur confiance dans sa promesse d'une main dure pour faire face à des défis énormes. Noboa doit naviguer entre la nécessité de sécurité et le risque de copier le modèle autoritaire de Bukele, qui a réduit la criminalité au détriment des droits humains.
La réaction à la victoire de Noboa a été variée. En Espagne, le parti Podemos a soutenu les accusations de fraude, s'alignant sur un mouvement qui a contribué à polariser un pays déjà secoué par la récession et l'insécurité. Cette polarisation a des répercussions sur la stabilité politique et sociale de l'Équateur.
Le défi pour le nouveau président sera de réunir un pays divisé tout en répondant aux attentes de sécurité de ses citoyens. La dynamique politique actuelle pourrait influencer les relations régionales, notamment avec des leaders comme Milei en Argentine et Bukele au Salvador.
En somme, l'élection de Daniel Noboa représente un tournant significatif pour l'Équateur. Avec des défis majeurs à relever, notamment la sécurité et la réconciliation nationale, son mandat sera scruté de près. Les Équatoriens espèrent que sa politique de fermeté pourra réellement améliorer la situation du pays sans sacrifier les droits démocratiques.