Face à un risque d'aggravation du décit public, le ministère de l’Economie et des Finances pourrait être contraint de dénicher de nouvelles sources d'économies. La Commission européenne a récemment publié ses prévisions économiques pour l’Union européenne, révélant des projections peu encourageantes pour la France.
Selon les prévisions, l’activité économique en France devrait fortement ralentir en 2025, atteignant seulement 0,6 %. Ce ralentissement est attribué à une politique budgétaire restrictive et à l’incertitude économique tant au niveau national qu’international.
Ce pronostic est légèrement inférieur à celui de la Banque de France, qui avait prévu 0,7 %. Cette situation est exacerbée par les répercussions des barrières douanières américaines qui ont modifié le paysage économique.
Bien que l’inflation devrait descendre sous la barre du 1 % en 2025, atteignant 0,9 %, la croissance du marché du travail demeure faible. La Commission anticipe un taux de chômage de 7,9 % sur l'année, avec un taux de 7,4 % au premier trimestre, selon l’Insee.
Ce taux est le résultat de nombreux plans de licenciements et de fermetures d’entreprises, retardés par les mesures d’accompagnement pendant la pandémie de Covid. Ces éléments contribuent à une situation économique délicate.
Avec cette faible croissance, le décit public devrait atteindre 5,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025, et même 5,7 % en 2026. En 2024, le déficit avait déjà atteint 5,8 % du PIB, bien au-dessus des 3 % exigés par les règles budgétaires européennes.
Cette situation a conduit à une procédure disciplinaire à l'encontre de la France et d'autres pays. La loi de Finances pour 2025 prévoit cependant une légère baisse du déficit à 5,4 % du PIB, adoptée par les parlementaires en février.
La France n’est pas la seule à être touchée par ces prévisions pessimistes. La Commission anticipe également une croissance nulle pour l’Allemagne, première économie européenne, qui se heurte à des défis similaires.
Toute la zone euro, englobant 20 pays, devrait souffrir des restrictions commerciales imposées par les États-Unis. La Commission prévoit donc une progression modeste du PIB, seulement 0,9 % en 2025 et 1,4 % en 2026.
En résumé, les prévisions économiques de la Commission européenne pour la France et la zone euro soulignent des défis significatifs. Le ralentissement de l’activité économique, l'augmentation du chômage et le creusement du déficit public sont des indicateurs préoccupants. Il est crucial que le gouvernement prenne des mesures pour remédier à cette situation délicate.